LestĂ©moins des expĂ©riences de mort imminente en sont convaincus. MalgrĂ© tout, personne ne peut rĂ©ellement dire que la vie aprĂšs la mort est une rĂ©alitĂ©, mĂȘme si ce film “Et si la mort n’existait pas ?” nous donne de l’espoir sur le sujet. CatĂ©gories Ecologie intĂ©rieure / SpiritualitĂ© vivante, L'Ă©popĂ©e de la Conscience Pourquoi le pĂ©chĂ© et la mort ? Supposez que quelqu’un s’approche de vous pour vous dire “Vous, les chrĂ©tiens, vous dites que nous avons besoin de JĂ©sus-Christ et que nous devons confesser nos pĂ©chĂ©s. Mais, qu’est-ce que le pĂ©chĂ©? Au fait, pourquoi avons-nous besoin de Christ ? De toute façon, Dieu ne peut pas ĂȘtre ce qu’Il dit ĂȘtre. S’Il est un Dieu d’amour, comme vous le dites, pourquoi permet-Il la mort et toute la souffrance dans le monde ?” L’Evangile, le pĂ©chĂ© et la mort Quel est le message de l’Evangile? Lorsque Dieu crĂ©a l’homme, Il le fit parfait. Il a créé les deux premiers ĂȘtres humains, Adam et Eve, et les a placĂ©s dans le jardin d’Eden oĂč ils jouissaient d’une belle relation privilĂ©giĂ©e avec Dieu. Lorsqu’Il les a créés, Il les a placĂ©s devant un choix. Il voulait leur amour, non par une rĂ©ponse programmĂ©e mais par un acte raisonnĂ©. Le premier couple a choisi de se rebeller contre Dieu. Cette rĂ©bellion est appelĂ©e le pĂ©chĂ©. Tout pĂ©chĂ© se place sous la banniĂšre de la rĂ©bellion contre Dieu et Sa volontĂ©. Cette rĂ©bellion en Eden a eu plusieurs consĂ©quences. D’abord, l’homme s’est Ă©loignĂ© de Dieu. Cette sĂ©paration est appelĂ©e la mort spirituelle. L’effet de cette mort spirituelle Ă©tait de vivre pour toujours dans son corps de pĂ©chĂ©, sĂ©parĂ© Ă©ternellement d'avec Dieu. Imaginez vivre avec Hitler et Staline pour toujours! Imaginez vivre dans un Ă©tat de pĂ©chĂ© incorrigible pour l’éternitĂ©. Mais il y a eu un autre effet. Romains 5 12 nous dit “ . . . par un seul homme le pĂ©chĂ© est entrĂ© dans le monde, et par le pĂ©chĂ© la mort . . . ”. Il ne s’agit pas seulement de la mort spirituelle, comme certains thĂ©ologiens aiment Ă  le dire, mais aussi de la mort physique. Pour confirmer ceci, il suffit de lire I Corinthiens 15 20, oĂč Paul parle de la mort physique du premier Adam et de la mort physique de Christ, le dernier Adam. Lisez GenĂšse 3, oĂč Dieu a renvoyĂ© Adam et Eve du jardin, les empĂȘchant de manger de l’Arbre de la Vie, pour qu’ils ne vivent pas Ă©ternellement. La mort physique, aussi bien que la mort spirituelle, sont le rĂ©sultat de leur pĂ©chĂ©. Pourquoi Dieu a-t-Il envoyĂ© la mort ? ConsidĂ©rons attentivement trois aspects de la mort. Dieu, en tant que Juge juste, ne peut regarder le pĂ©chĂ©. A cause de Sa nature mĂȘme et de l’avertissement qu’Il a donnĂ© Ă  Adam, Dieu devait juger le pĂ©chĂ©. Il avait averti Adam que, par rapport Ă  l’arbre de la connaissance du bien et du mal, “ . . . le jour oĂč tu en mangeras tu mourras”. La malĂ©diction de la mort, qui fut placĂ©e sur le monde, Ă©tait et demeure un jugement juste et appropriĂ© de la part de Dieu qui est le Juge. Un des aspects de la rĂ©bellion de l’homme a Ă©tĂ© la sĂ©paration d’avec Dieu. Ceux qui perdent un ĂȘtre cher par la mort connaissent la tristesse de la sĂ©paration. La tristesse, suite au dĂ©cĂšs d’un bien-aimĂ©, devrait nous rappeler les terribles consĂ©quences du pĂ©chĂ© qui a sĂ©parĂ© Adam de la relation parfaite qu’il avait avec Dieu. Cette sĂ©paration a englobĂ© toute l’humanitĂ© car Adam a pĂ©chĂ© en tant que reprĂ©sentant de tous. Un autre aspect de cette question, qui Ă©chappe Ă  tant de gens, est que Dieu envoya la mort parce qu’Il nous aimait. Dieu est amour et, aussi Ă©trange que cela puisse paraĂźtre, nous devrions Le louer pour la malĂ©diction qu’Il a placĂ©e sur nous. Ce n’était pas la volontĂ© de Dieu que l’humanitĂ© s’éloignĂąt de Lui pour l’éternitĂ©. Imaginez vivre dans un Ă©tat de pĂ©chĂ© pour l’éternitĂ©, sĂ©parĂ© de Dieu. Mais Il nous a trop aimĂ©s pour cela et Il a fait une chose merveilleuse. En plaçant sur nous la malĂ©diction de la mort physique, Il a pourvu Ă  un moyen de racheter l’homme pour Lui-mĂȘme. En la personne de JĂ©sus Christ, Il a souffert cette malĂ©diction sur la croix pour nous. “Il souffrĂźt la mort pour tous” HĂ©breux 29. En devenant Lui-mĂȘme le sacrifice parfait pour notre pĂ©chĂ© de rĂ©bellion, Il a vaincu la mort. Il a pris la pĂ©nalitĂ© que nous mĂ©ritions de la part d’un juste Juge et l’a portĂ©e en Son propre corps sur la croix. Tous ceux qui croient en JĂ©sus-Christ comme Seigneur et Sauveur sont reçus par Dieu pour vivre l’éternitĂ© avec Lui. N’est-ce pas un merveilleux message ? C’est le message du christianisme. L’homme a perdu sa position privilĂ©giĂ©e Ă  cause du pĂ©chĂ©, avec le rĂ©sultat que Dieu a placĂ© sur lui la malĂ©diction de la mort afin qu’il puisse ĂȘtre rachetĂ© pour Dieu. Quel acte merveilleux fut accompli par Dieu! Chaque fois que nous prenons le repas du Seigneur, nous nous souvenons de la mort de Christ et de l’horreur du pĂ©chĂ©. Chaque jour du Seigneur Dimanche nous nous rĂ©jouissons de la rĂ©surrection de Christ et de Sa victoire sur le pĂ©chĂ© et la mort. Mais la thĂ©orie de l’évolution dĂ©truit la base mĂȘme de ce message d’amour. Le processus Ă©volutionniste est supposĂ© ĂȘtre celui de la lutte et de la mort, de la cruautĂ©, de la brutalitĂ© sans pitiĂ©. C’est l’horrible lutte pour la survie, l’élimination des faibles et des handicapĂ©s. VoilĂ  ce qui sous-tend l’évolution la mort, l’effusion du sang et la lutte pour amener l’homme Ă  l’existence. C’est la mort depuis des millions d’annĂ©es. C’est une progression lente vers une apogĂ©e l’existence de l’homme. Mais que dit la Bible en Romains 5 12? L’acte de l’homme l’a amenĂ© au pĂ©chĂ©, ce qui a provoquĂ© la mort. La Bible nous dit que sans effusion de sang, il n’y a point de pardon pour le pĂ©chĂ© HĂ©breux 9 22. Dieu a instituĂ© la mort et l’effusion du sang pour que l’homme puisse ĂȘtre rachetĂ©. Si la mort et l’effusion du sang avaient existĂ© avant le pĂ©chĂ© d’Adam, la base de l’expiation eĂ»t Ă©tĂ© dĂ©truite. Les Ă©volutionnistes diraient que la lutte et la mort ont rendu possible l’existence de l’homme. La Bible dit que les actes de rĂ©bellion de l’homme ont amenĂ© sa mort. Ces affirmations ne peuvent pas toutes deux ĂȘtre vraies. L’une contredit l’autre; elles sont diamĂ©tralement opposĂ©es. C’est pourquoi ceux qui font le compromis d’adhĂ©rer simultanĂ©ment aux deux positions les Ă©volutionnistes thĂ©istes sont en train de dĂ©truire la base de l’Evangile. Si la vie s’est formĂ©e en une progression vers le haut, comment l’homme est-il tombĂ© vers le haut ? Qu’est-ce que le pĂ©chĂ© ? Le pĂ©chĂ© serait alors une caractĂ©ristique animale hĂ©ritĂ©e et non ce qui a rĂ©sultĂ© de la chute de l’homme par dĂ©sobĂ©issance. Tous les chrĂ©tiens qui acceptent la croyance en l’évolution, y ajoutant Dieu, dĂ©truisent le fondement mĂȘme du message Ă©vangĂ©lique qu’ils professent. Dans une Ă©glise, un monsieur s’est approchĂ© de moi pour insister sur le fait qu’un chrĂ©tien pouvait croire Ă  l’évolution. Puisque j’avais passĂ© un temps considĂ©rable, au cours de la rĂ©union, Ă  montrer qu’il n’y avait pas de mort avant la Chute, je lui ai demandĂ© s’il croyait Ă  l’existence de la mort avant qu’Adam ne pĂšche. Sur un ton fĂąchĂ©, il m’a rĂ©pliquĂ© “ Battez-vous votre femme ?” Sa question m’a vraiment surpris et je ne comprenais pas la relation qu’il voulait Ă©tablir alors, je lui ai demandĂ© ce qu’il voulait dire. Il m’a reposĂ© la question “Battez-vous votre femme ?”, puis il est parti. La vie d’un confĂ©rencier itinĂ©rant est remplie d’expĂ©riences intĂ©ressantes! Cependant, j’ai pensĂ© longtemps Ă  la question de cet homme. AprĂšs une conversation avec un psychologue, j’ai compris qu’il y a un genre de questions auxquelles, que vous rĂ©pondiez oui ou non, vous ĂȘtes piĂ©gĂ©s. En fait, ce monsieur voulait poser la question “Vous ĂȘtes-vous arrĂȘtĂ© de battre votre femme ?” Que vous rĂ©pondiez oui ou non, vous admettez que vous battiez votre femme. En rapport avec le pĂ©chĂ© d’Adam et la chute, si cet homme avait dit, “Oui, il y a eu la mort avant la chute d’Adam”, il eĂ»t Ă©tĂ© en contradiction avec la Bible. S’il avait dit, “Non, la mort n’existait pas avant la chute d’Adam”, il reniait l’évolution. D’un cĂŽtĂ© ou de l’autre, il avait compris que l’on ne peut mettre ensemble l’évolution et la Bible. Quelle que soit sa rĂ©ponse, il Ă©tait piĂ©gĂ©, et il le savait. Soyons clairs. Je ne dis pas que, si vous croyez Ă  l’évolution, vous n’ĂȘtes pas un chrĂ©tien. Il y a beaucoup de chrĂ©tiens qui, pour des raisons diverses ignorance, orgueil, ou une interprĂ©tation libĂ©rale des Ecritures, croient Ă  l’évolution. Ceux qui y croient, cependant, ne sont pas en harmonie avec les Ecritures, et dĂ©truisent le fondement mĂȘme de l’Evangile. Par consĂ©quent, je les supplierais de reconsidĂ©rer sĂ©rieusement les Ă©vidences allant Ă  l’encontre de leur position. MĂȘme les athĂ©es voient l’inconstance d’un chrĂ©tien qui professe foi en l’évolution, comme le montre la citation d’un article Ă©crit par G. Richard Bozarth, intitulĂ© “La signification de l’évolution” du magazine L’athĂ©e amĂ©ricain The American Atheist, du numĂ©ro de Septembre 1978 page 19 “Le christianisme est — et doit ĂȘtre — totalement engagĂ© envers la crĂ©ation spĂ©ciale telle qu’elle est dĂ©crite dans la GenĂšse et le christianisme doit lutter de toutes ses forces et par tous les moyens, bons et mauvais, contre la thĂ©orie de l’évolution. Il apparaĂźt clairement, maintenant, que toute la justification de la vie et de la mort de JĂ©sus est bĂątie sur l’existence d’Adam et d’Eve et le fruit dĂ©fendu qu’ils ont mangĂ©. Sans pĂ©chĂ© originel, qui a besoin d’ĂȘtre rachetĂ©? Sans la chute d’Adam dans une vie de pĂ©chĂ© constant aboutissant Ă  la mort, quel but y a-t-il dans le christianisme? Aucun. ” L’athĂ©e Jacques Monod connu pour ses contributions Ă  la biologie molĂ©culaire et Ă  la philosophie a dit, dans une interview intitulĂ©e Le secret de la vie’, diffusĂ©e par la Australian Broadcasting Commission le 10 juin 1978 “La sĂ©lection naturelle est la maniĂšre la plus aveugle et cruelle de faire Ă©voluer de nouvelles espĂšces ou des organismes plus complexes et raffinĂ©s . . . .d’autant plus cruelle que c’est un processus d’élimination, de destruction. La lutte pour la vie et l’élimination du plus faible est un processus horrible, contre lequel notre Ă©thique moderne se rĂ©volte. Une sociĂ©tĂ© idĂ©ale est une sociĂ©tĂ© non-sĂ©lective, c’est celle oĂč les faibles sont protĂ©gĂ©s, ce qui est exactement le contraire de la soi-disant loi naturelle. Je suis surpris de constater que des chrĂ©tiens dĂ©fendent l’idĂ©e de la sĂ©lection naturelle comme processus plus ou moins mis en place par Dieu pour crĂ©er l’homme.” Le pĂ©chĂ© originel, dont la mort est le rĂ©sultat, est la base de l’Evangile. Voici pourquoi JĂ©sus-Christ est venu et c’est la raison d’ĂȘtre de l’Evangile. Si le premier Adam n’est qu’une figure allĂ©gorique, pourquoi en serait-il autrement du dernier Adam, JĂ©sus-Christ I Corinthiens 1545-47 ? Si l’homme n’était pas tombĂ© dans le pĂ©chĂ©, il n’aurait aucun besoin de Sauveur. L’évolution dĂ©truit les fondations mĂȘme du christianisme parce qu’elle affirme “La mort a toujours fait partie de la vie.” Si vous viviez dans un gratte-ciel et que les ouvriers avec des marteaux pneumatiques Ă©taient en train d’en miner les fondements, diriez-vous “Quelle importance ?” VoilĂ  pourtant ce que font beaucoup de chrĂ©tiens. Ils sont bombardĂ©s par l’évolution de tous cĂŽtĂ©s les mĂ©dias, l’école publique, la tĂ©lĂ©vision et les journaux et pourtant, ils ne rĂ©agissent que rarement. Les fondations du gratte-ciel du christianisme sont minĂ©es par les marteaux piqueurs de l’évolution. Mais, Ă  l’intĂ©rieur de ce gratte-ciel, que font la plupart des chrĂ©tiens? Soit, ils sont assis sans rien faire, soit ils fournissent d’autres marteaux piqueurs en disant, “Allez-y. DĂ©truisez nos fondations ! ” Pire encore, les Ă©volutionnistes thĂ©istes ceux qui croient Ă  la fois en l’évolution et en Dieu minent activement la base de l’Evangile. Comme le dit le psalmiste dans le Psaume 113 “Quand les fondements sont renversĂ©s, le juste que fera-t-il?” Si la base de l’Evangile est dĂ©truite, la structure bĂątie sur ce fondement l’église chrĂ©tienne s’effondrera de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. Si les chrĂ©tiens dĂ©sirent conserver la structure du christianisme, ils devront en protĂ©ger le fondement et s’opposer ainsi, activement, Ă  l’évolution. De nouveaux cieux et une nouvelle terre Le Paradis restaurĂ© L’évolution contredit Ă©galement l’enseignement des nouveaux cieux et d’une nouvelle terre. Que nous dit la Bible Ă  ce sujet? En Actes 321, nous lisons qu’il y aura un rĂ©tablissement ou une restitution. Ceci signifie que les choses seront restaurĂ©es au moins Ă  ce qu’elles Ă©taient Ă  l’origine. Nous apprendrons ce Ă  quoi ressemblera cette crĂ©ation restaurĂ©e “Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte.” EsaĂŻe 119. Les ĂȘtres seront vĂ©gĂ©tariens et il n’y aura aucune violence. “Le loup habitera avec l’agneau, et la panthĂšre se couchera avec le chevreau. Le veau, le lionceau et le bĂ©tail qu’on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un mĂȘme pĂąturage, leurs petits un mĂȘme gĂźte. Et le lion, comme le boeuf, mangera de la paille” EsaĂŻe 116-7. — Ces animaux seront tous vĂ©gĂ©tariens ! “Il n’y aura plus d’anathĂšme” Apocalypse 223. Dans la GenĂšse, nous trouvons que les hommes et les animaux avaient reçu l’ordre de ne manger que des plantes voir GenĂšse 129,30; ils Ă©taient vĂ©gĂ©tariens. Ce n’est qu’aprĂšs le dĂ©luge que l’homme a reçu la permission de manger de la viande GenĂšse 93. Il Ă©tait vĂ©gĂ©tarien lorsque Dieu l’a créé et il n’y avait aucune violence avant le pĂ©chĂ© d’Adam. Certains remettent en question l’affirmation que les premiĂšres crĂ©atures Ă©taient vĂ©gĂ©tariennes. Ils disent que les lions ont des dents aiguisĂ©es faites pour manger de la viande. Est-ce nĂ©cessairement vrai? Ou est-ce seulement ce qu’on nous a enseignĂ© Ă  l’école? En rĂ©alitĂ©, les canines aiguisĂ©es du lion sont bonnes pour dĂ©chirer. Les mĂȘmes dents qui servent Ă  dĂ©chirer la chair d’animaux peuvent aussi bien servir Ă  dĂ©chirer des plantes. Selon la Parole de Dieu, les lions Ă©taient vĂ©gĂ©tariens avant la Chute et le seront, Ă  nouveau, dans le paradis futur. D’ailleurs, des animaux carnivores peuvent trĂšs bien ĂȘtre vĂ©gĂ©tariens. Les chiens et les chats survivent trĂšs bien avec un rĂ©gime Ă©quilibrĂ© de lĂ©gumes. Aussi, la Bible n’exclut pas la possibilitĂ© d’une action directe de la part de Dieu au moment de la Chute, et lors de la restauration future, ayant un effet biologique direct sur les crĂ©atures en ce qui concerne leur rĂ©gime alimentaire. A l’heure actuelle, beaucoup d’animaux ont des dents dites “carnivores” comme le renard volant ou la chauve-souris Ă  fruits mais ces animaux ne mangent que des plantes ou des fruits. Croire Ă  l’évolution, c’est nier qu’il y ait eu un paradis universel lors de la crĂ©ation d’Adam car l’évolution implique nĂ©cessairement qu’avant la venue d’Adam, il y avait la lutte, la cruautĂ© et la brutalitĂ©, des animaux qui s’entre-tuaient, et la mort. Le monde sera-t-il restaurĂ© Ă  cet Ă©tat-lĂ ? Si vous croyez Ă  l’évolution, vous devez nier qu’il y ait eu un paradis universel avant Adam parce que vous croyez qu’il y avait la lutte et la mort pendant des millions d’annĂ©es avant Adam et qu’il en sera de mĂȘme Ă  la fin des temps parce que la Bible enseigne que le monde sera restaurĂ© Ă  ce qu’il Ă©tait au dĂ©but. Ainsi, l’évolution frappe non seulement au coeur et au fondement mais aussi Ă  l’espĂ©rance du christianisme. Nous devons tous ĂȘtre sur la brĂšche pour ce combat. Beaucoup d’entre nous ont Ă©tĂ© abusĂ©s au point de croire que l’évolution ne concerne que la science et qu’il faut ĂȘtre un savant pour lutter sur ce front. Mais l’évolution est un systĂšme de croyances et il n’y a nul besoin d’ĂȘtre un scientifique pour la combattre. Les Ă©volutionnistes Ă©voquent le phonĂ©mĂšne des mutations les erreurs gĂ©nĂ©tiques et celui de la lutte et de la mort Ă  l’heure actuelle pour essayer de prouver que l’évolution est possible. Par consĂ©quent, les chrĂ©tiens qui croient en l’évolution sont obligĂ©s de croire que ce processus continue de nos jours. Les Ă©volutionnistes extrapolent dans le passĂ© Ă  partir de donnĂ©es actuelles, dĂ©duisant que tout a Ă©voluĂ©, par des mutations, pendant des millions d’annĂ©es. Logiquement, un Ă©volutionniste chrĂ©tien doit croire que l’évolution continue jusqu’à nos jours dans tous les domaines, y compris pour l’homme. Cependant, Dieu a dit dans Sa Parole que lorsqu’Il avait tout créé, Il termina Son oeuvre de crĂ©ation qu’Il trouva bonne GenĂšse 131- 23. Ceci est Ă  l’opposĂ© de ce que nous disent les Ă©volutionnistes. Les Ă©volutionnistes thĂ©istes ne peuvent pas prĂ©tendre que Dieu se soit servi de l’évolution dans le passĂ© et qu’Il ne s’en sert plus de nos jours. Dire que l’évolution ne se fait pas aujourd’hui c’est dĂ©truire la thĂ©orie Ă©volutionniste, puisque rien ne peut prouver que, si le processus a eu lieu dans le passĂ©, pourquoi, quand et comment n’a-t-il plus lieu aujourd’hui. Beaucoup de chrĂ©tiens, en apprenant quelle est la vraie nature de la science - que l’évolution est une religion - abandonnent les croyances telles que l’évolution thĂ©iste ou la crĂ©ation progressive. Cependant, il reste encore un grand nombre de pasteurs, de thĂ©ologiens et d’autres, qui, Ă  cause de leur vue globale des Ecritures, n’accepteront pas ce que nous disons. Ils ont un dĂ©saccord philosophique de base avec nous en ce qui concerne l’approche de la Bible. Peut-ĂȘtre que le meilleur moyen de rĂ©sumer cet argument est de vous donner l’illustration de l’une de mes rencontres avec un pasteur protestant. Certains membres du personnel de la Christian Science Foundation Ă  Brisbane, Australie, avaient parcouru km jusqu’à Victoria pour animer des rĂ©unions dans des lieux divers. Dans l’une de ces localitĂ©s, un des pasteurs s’est opposĂ© publiquement Ă  nous. Un autre pasteur de la mĂȘme Ă©glise avait prĂ©parĂ© une annonce pour le journal paroissial annonçant nos confĂ©rences. Mais le pasteur opposant a obtenu l’original avant la mise sous presse et a supprimĂ© l’annonce. Il a encouragĂ© les gens Ă  boycotter notre sĂ©minaire et a dit beaucoup de choses dĂ©sobligeantes concernant notre organisation et notre enseignement. Il a mĂȘme dit aux gens que nous Ă©tions du diable et que l’on ne devait pas nous Ă©couter. J’ai pris rendez-vous avec ce pasteur afin d’en discuter avec lui. Il m’a expliquĂ© qu’il croyait que la GenĂšse Ă©tait purement symbolique, qu’il y avait un grand nombre d’erreurs dans la Bible et que l’on ne pouvait pas la prendre aussi littĂ©ralement que j’avais l’air de l’interprĂ©ter. Je lui ai rĂ©pondu que la raison de ce dĂ©saccord, sur la question crĂ©ation/Ă©volution, Ă©tait due Ă  notre approche personnelle trĂšs diffĂ©rente l’une de l’autre. Il a dit que c’était bien vrai, mais insistait que l’on ne pouvait prendre la GenĂšse au sens littĂ©ral mais seulement de maniĂšre symbolique. Je lui ai demandĂ© s’il croyait que Dieu avait créé les cieux et la terre. Il dit, “Oui, c’est bien le message enseignĂ© dans la GenĂšse.” DĂ©libĂ©rĂ©ment, j’ai citĂ© GenĂšse 1 1 “Croyez-vous qu’au commencement, Dieu crĂ©a les cieux et la terre? ” Il rĂ©pondit, “Oui, bien sĂ»r. C’est le message communiquĂ© par la GenĂšse.” Je lui ai expliquĂ© qu’il venait de prendre GenĂšse 11 au sens littĂ©ral. Je lui ai demandĂ© s’il prenait ce verset au sens symbolique et, sinon, pourquoi le prenait-il littĂ©ralement. Puis, j’ai demandĂ© si GenĂšse 12 Ă©tait Ă  prendre littĂ©ralement ou symboliquement. Comment pouvait-il dire que tout le livre devait ĂȘtre interpretĂ© symboliquement, s’il prenait GenĂšse 1 1 littĂ©ralement. Il a dit que ce que disait la GenĂšse n’était pas important — uniquement ce qu’elle voulait dire. “Comment pouvez-vous comprendre la signification indirecte d’un texte si vous ne savez pas ce qu’il signifie littĂ©ralement?” J’ai demandĂ©, “Si vous ne pouvez pas prendre ce qui est dit pour arriver Ă  la signification, alors l’anglais ou toute autre langue devient un non-sens.’" Je lui demandai alors de quelle maniĂšre il dĂ©cidait de ce qui Ă©tait vrai touchant les Ecritures. Il a rĂ©pondu, “Par un consensus d’opinion dans notre communion.” Alors j’ai dit, “Ceci est donc votre base pour dĂ©terminer ce qu'est la vĂ©ritĂ©. D’oĂč avez-vous cette base et comment savez-vous que c’est la bonne base pour dĂ©cider ce qu’est la vĂ©ritĂ©?” Il m’a regardĂ© et m’a dit, “Par un consensus d’opinion parmi les Ă©rudits.” De nouveau , je lui ai posĂ© la question “Si ce consensus d’opinion est votre base pour dĂ©terminer la vĂ©ritĂ© et pour dĂ©cider si votre communion est arrivĂ©e aux bonnes conclusions concernant la vĂ©ritĂ©, comment savez-vous que vous avez trouvĂ© la bonne base pour dĂ©terminer ce qu’est la vĂ©ritĂ© ?” Il m’a dit alors qu’il n’avait pas toute la journĂ©e pour parler de ce sujet et qu’il valait mieux terminer la discussion. Ce qu’il faisait, bien sĂ»r, Ă©tait de faire appel Ă  la sagesse de l’homme pour dĂ©cider de ce que signifiait l’Ecriture, plutĂŽt que de laisser la Parole de Dieu lui dire ce qu’était la vĂ©ritĂ©. La vraie diffĂ©rence entre nos positions peut ĂȘtre rĂ©sumĂ©e comme suit OĂč placez - vous votre foi dans les paroles d’hommes qui sont des crĂ©atures faillibles qui ne savent pas tout et qui n’étaient pas prĂ©sents lors de la CrĂ©ation ou dans les paroles du Dieu qui est parfait, qui sait tout et qui Ă©tait prĂ©sent Ă  la CrĂ©ation? Les chrĂ©tiens, ou ceux qui se rĂ©clament de ce nom qui prennent cette vue libĂ©rale des Ecritures verront gĂ©nĂ©ralement les implications de cette fausse philosophie dans la gĂ©nĂ©ration suivante chez leurs enfants. Du fait qu’ils ne peuvent pas fournir un fondement solide pour leurs enfants, ils voient souvent toute la structure du christianisme s’effondrer dans la gĂ©nĂ©ration suivante. Pour beaucoup de ces gens, la triste vĂ©ritĂ© est qu’ils perdront la plupart de leurs enfants, qui rejetteront le christianisme en bloc. Ce dilemme en rapport avec la thĂ©ologie libĂ©rale est trĂšs liĂ© Ă  la controverse concernant la GenĂšse. Si quelqu’un rejette la GenĂšse ou s’il affirme que le rĂ©cit est seulement un mythe ou du symbolisme, il devra logiquement renier le reste des Ecritures. Vous en voyez la preuve chez les gens qui essaient d’expliquer, par des causes naturelles, les miracles tels que la traversĂ©e de la Mer Rouge, le buisson ardent ou un poisson qui avale un homme pour n’en nommer que quelques-uns. Mais ces gens ne s’arrĂȘtent pas lĂ . Ils essaient d’expliquer les miracles de Christ dans le Nouveau Testament. Parfois, et c’est de plus en plus frĂ©quent, ils nient mĂȘme la naissance du Christ d’une vierge, ainsi que la rĂ©surrection corporelle de JĂ©sus. Mais lorsque l’on accepte la GenĂšse comme Ă©tant un rĂ©cit historique vĂ©ridique servant de fondement Ă  toutes les Ecritures, il est facile d’accepter la vĂ©ritĂ© de tout le message de la Bible. Je prends la Bible littĂ©ralement Ă  moins que la signification soit ouvertement symbolique. Et mĂȘme, lĂ  oĂč le sens est symbolique, les mots et les phrases ont une base littĂ©rale. Beaucoup de gens se servent de la phrase biblique qui dit que JĂ©sus est la porte pour affirmer que l’on ne peut pas prendre la Bible littĂ©ralement. Cependant, une Ă©tude des coutumes de cette Ă©poque rĂ©vĂšle que le berger avait l’habitude de s’asseoir dans l’ouverture de l’enclos et il Ă©tait littĂ©ralement la porte. Donc, dans ce sens-lĂ , JĂ©sus est littĂ©ralement la porte, tout comme l’est le berger pour son troupeau. Trop de gens veulent tirer des conclusions hĂątives concernant l’aspect littĂ©ral des Ecritures, sans considĂ©rer soigneusement la dĂ©claration, le contexte et les coutumes. Nous pouvons interprĂ©ter un texte selon un sens symbolique ou selon ses mĂ©taphores lorsque ce sens-lĂ  est clairement indiquĂ© ou que le texte le prĂ©cise en quelques mots. Bien entendu, beaucoup de thĂ©ologiens libĂ©raux accusent le ministĂšre crĂ©ationniste d’ĂȘtre un facteur de division. Ils ont sĂ»rement raison de l’affirmer car la vĂ©ritĂ© divise toujours. Comme l’a dit Christ, Il est venu pour diviser “Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son pĂšre, entre la fille et sa mĂšre, entre la belle-fille et sa belle-mĂšre” Matthieu 1035. Ne connaissez-vous pas des familles oĂč les relations sont tendues, sinon brisĂ©es, parce qu’un des membres vit pour Christ, tandis qu’un autre vit d’une maniĂšre contraire ? Les compromis sont, hĂ©las, trop frĂ©quents avec le chrĂ©tien qui cĂšde sur ses convictions pour avoir la paix et l’harmonie. JĂ©sus a prĂ©dit une lutte et non la paix Ă  tout prix. En Luc 12/51 JĂ©sus a dit, “Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre? Non, vous dis-je, mais la division.” Voir aussi Jean 712, 43; 916; 1019. D’un point de vue pratique, je trouve que les Ă©lĂšves ne veulent pas entendre que la Bible est remplie d’erreurs et qu’ils ne doivent pas y placer leur confiance. Au contraire, ils veulent entendre qu’il y a des rĂ©ponses et qu’ils peuvent avoir des certitudes. Lors d’une rĂ©union, une mĂšre m’a dit que sa fille allait dans une classe d’école publique Ă  laquelle je m’étais adressĂ©. Sa fille lui a expliquĂ© que ce qui avait impressionnĂ© les Ă©lĂšves, plus que toute autre chose, est que j’avais parlĂ© avec beaucoup d’autoritĂ©. Ils Ă©taient impressionnĂ©s du fait que je ne remettais pas en question la Parole de Dieu mais que je l’acceptais totalement. Cela m’a rappelĂ© cette affirmation des Ecritures; “AprĂšs que JĂ©sus eut achevĂ© ces discours, la foule fut frappĂ©e de Sa doctrine; car Il enseignait comme ayant autoritĂ©, et non pas comme leurs scribes”Matthieu 728-29. JĂ©sus avait beaucoup d’autoritĂ© et de conviction lorsqu’Il parlait. Il n’a pas annoncĂ© plusieurs chemins pour aller au ciel. Il n’est pas venu pour dĂ©clarer qu’Il croyait ĂȘtre l’un des chemins pour accĂ©der Ă  la vie Ă©ternelle. JĂ©sus a dit, “Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie” Jean 146. Je pense que JĂ©sus ne serait pas acceptĂ© dans bon nombre d’églises de nos jours s’Il venait prĂȘcher. Il serait un facteur de division! Il en Ă©tait de mĂȘme il y a deux mille ans. Sommes-nous, les chrĂ©tiens nĂ©s de nouveau, le corps de Christ sur la terre aujourd’hui, trop timorĂ©s pour proclamer la vĂ©ritĂ©, de peur de provoquer une division? Dans une Ă©glise, j’ai parlĂ© Ă  un groupe de jeunes sur l’importance de la GenĂšse. J’étais Ă©tonnĂ© que le responsable du groupe se soit levĂ© Ă  la fin du programme pour dire aux jeunes Ă  quel point il Ă©tait déçu de ma vue “basse” des Ecritures. Il disait que j’essayais d’imposer une Bible parfaite Ă  Dieu et combien ce point de vue Ă©tait limitĂ© et inadĂ©quat. De son cĂŽtĂ©, il Ă©tait prĂȘt Ă  accepter que la Bible contienne des erreurs et des problĂšmes. Ceci reprĂ©sentait sa vue “haute” des Ecritures. AprĂšs cette conversation, j’ai compris que les mots n’avaient aucune signification pour cet homme. Beaucoup de gens dans les Ă©glises surtout ceux de la jeune gĂ©nĂ©ration ont remarquĂ© le manque d’autoritĂ© dans l’enseignement. C’est un bien triste verdict pour nos Ă©glises. Comment nourrissent-elles leurs membres? passecomme si sa mort n’existait pas » et comme s’il fallait faire semblant que le mourant n’allait pas mourir (p. 69) [10]. Et quand la situation ne le permet pas, d’aucuns reprochent au mourant an-et .. Le dĂ©ni de la mortPatrick Baudry Professeur de sociologie UniversitĂ© Bordeaux 3 Le dĂ©ni de la mort est une notion introduite par Louis-Vincent Thomas. Il m’a semblĂ© important de prĂ©ciser ce qu’elle signifie dans la mesure oĂč elle me semble mal comprise, et surtout que, depuis cette mauvaise comprĂ©hension, elle vient servir Ă  l’occultation des travaux de Thomas, Ă  sa rĂ©duction et Ă  son oubli. On essaiera ici de rester calme. Mais il faut tout de mĂȘme souligner que ce processus de mise en disparition d’un auteur majeur au prĂ©texte d’une expression incomprise et de la pseudo explication d’un processus historique qui justifierait de la nĂ©cessitĂ© de son dĂ©passement est proprement scandaleux. Je ne ferai pas ici la liste des personnes qui croient pouvoir citer Thomas avec cette seule expression », et pouvoir, dans le mĂȘme temps, puisque la thĂšse du dĂ©ni de la mort serait obsolĂšte, justifier sa mise en disparition. Une notion s’élabore. Elle ne tient pas d’une astuce verbale. Elle a vocation d’analyse. Elle n’est pas qu’un mot qu’on voudrait imposer avec la prĂ©tention de saisir tout momentanĂ©ment une Ă©poque, ou plus prĂ©tentieusement le tout d'une sociĂ©tĂ©. Elle a pourtant intention de comprendre une logique et d’analyser des tendances fortes, de rendre compte de structures. Elle n’est pas rĂ©ductible donc au sentiment d’un auteur qui croirait pourvoir interprĂ©ter des phĂ©nomĂšnes et les lier Ă  sa guise pour en produire une apparence qui devrait convaincre. Elle est une mise au travail d’une idĂ©e qui n’est pas qu’une opinion. L’opinion peut croire qu’elle a raison et qu’elle aura raison des faits » qu’elle aurait enregistrĂ©s. L’idĂ©e peut en sa formulation sembler pĂ©remptoire, mais elle n’est pas autoritĂ© qui se dĂ©guise en science, Ă©vidence qui se donne comme enquĂȘte, bon sens qui se reconstruit en audace ou critique. L’idĂ©e appelle Ă  sa propre discussion, interroge le pĂ©rimĂštre de sa validitĂ©, s’inquiĂšte de sa genĂšse mĂȘme, doute radicalement de sa fondation. Elle porte sur le rĂ©el d’une sociĂ©tĂ©, et ne s’arrange pas des commoditĂ©s de conversation sur des rĂ©alitĂ©s. Chez Louis-Vincent Thomas, le dĂ©ni de la mort est non pas affirmĂ© comme une vĂ©ritĂ©, mais il constitue un point de vue perceptif permettant l’agencement d’une discussion. Limiter toute l’Ɠuvre de Thomas Ă  une expression, c’est oublier que ses travaux se poursuivent jusque dans les annĂ©es 1990. Et que dans La Mort en question, par exemple, Thomas parle de mort retrouvĂ©e ». Mais cela sans pour autant cesser d’interroger un escamotage qui se poursuit. Le dĂ©ni dans le rĂ©el ConsĂ©quence et finalement cause Ă  la fois d’une mort interdite » comme le disait Philippe AriĂšs, la diminution des solidaritĂ©s devant la mort, autour du mourant et autour du dĂ©funt, met Ă  mal l’élaboration de la souffrance et l’expression nĂ©cessaire du deuil. Louis-Vincent Thomas opposait des sociĂ©tĂ©s Ă  accumulation des hommes » les sociĂ©tĂ©s nĂ©gro-africaines aux sociĂ©tĂ©s occidentales Ă  accumulation des biens ». La montĂ©e de l’individualisme associĂ© Ă  la compĂ©tition et Ă  la recherche du profit, la domination des valeurs de consommation et de production, et l’hĂ©gĂ©monie d’une Science et d’une Technique donnant l’espoir fou d’une mort vaincue ou qui pourrait se ravaler au rang de la maladie, Ă©taient selon lui les sources d’un dĂ©ni de la mort. Faire comme si la mort n’existait pas ou surtout comme si elle n’avait aucune importance, caractĂ©rise une sociĂ©tĂ© Ă  la fois en panne de sens et de solidaritĂ©. Bien plus que la peur ou que l’angoisse de mort qui sont universelles et que les sociĂ©tĂ©s traditionnelles mettent en scĂšne en Ă©laborant un rapport collectif Ă  la mort et aux dĂ©funts, c’est ce dĂ©ni dans le rĂ©el qui marque la modernitĂ©. Il ne s’agit plus d’un dĂ©ni symbolique comme dans les sociĂ©tĂ©s traditionnelles. En s’affrontant Ă  la finitude, ces sociĂ©tĂ©s agencent une transcendance elles mettent la mort Ă  distance, et construisent dans cette distanciation nĂ©cessaire toute l’humanitĂ© d’un rapport Ă  l’impensable qui fonde la communautĂ©. Chez nous cette distanciation fait dĂ©faut, et ne restent plus que les possibilitĂ©s d’une esquive ou d’une intĂ©gration mortifĂšre de la mort dans la vie leur disjonction absurde ou leur dangereuse confusion. En faisant l’économie d’une socialisation de la mort, du mourir et de l’espace des dĂ©funts, c’est la socialisation de l’existence elle-mĂȘme que l’on diminue. TechnicitĂ© et professionnalisation de l’approche du malade ou du mort, diminuent l’efficacitĂ© des rĂ©seaux de sociabilitĂ©. Au plan du sens, c’est l’élaboration des rapports sociaux qui se trouve aussi bien menacĂ©e. Tandis que l’imaginaire se rĂ©fugie dans le scĂ©nario d’une Toute-puissance narcissique, la construction symbolique semble enrayĂ©e du fait mĂȘme de la disjonction entre vie et mort. Disjonction qui n’a pas seulement comme effet de cacher la mort comme on le dit, mais de produire la confusion de la vie et de la mort, de la souffrance et de la jouissance, du risque de mourir et de la sensation » de vivre. La mort qui n’est plus situĂ©e en une place, envahit vite toute l’existence. Jean Baudrillard l’a bien dit Notre mort Ă  nous, c’est quelqu’un qui fout le camp ». A partir d’une situation aussi faible, que peut-on faire si ce n’est tenter de gĂ©rer des croyances incroyables avec des pratiques forcĂ©ment mal adĂ©quates? J’oserai dire ceci nous avons rĂ©ussi Ă  tout produire de ce qui nous a logiquement, et Ă  prĂ©sent logistiquement, sĂ©parĂ©s d’une mise en rapport avec les dĂ©funts. Nous avons inventĂ© la mort comme Ă©vĂ©nement Ă  gĂ©rer individuellement, le souci de la tombe Ă  choisir de façon personnelle, la cĂ©rĂ©monie Ă  orchestrer entre soi, tout cela en dehors de l’impĂ©ratif culturel d’une sĂ©paration d’avec les morts et du remaniement symbolique qu’oblige cette sĂ©paration. L’enjeu de fond c’est l’institution culturelle devant la limite de la mort. Jacques Derrida parle d’une frontiĂšre il insiste avec ce mot, alors qu’il s’agit dĂ©finitivement d’une limite. La mort n’a jamais Ă©tĂ© une frontiĂšre » pour d’autres cultures, et elle ne peut jamais l’ĂȘtre pour aucune culture fondamentale, donc pour nous aussi. L’évĂ©nement de la mort ne se traite pas comme une malheureuse disparition, mais bien comme un traumatisme qui touche Ă  la fois la personne et la sociĂ©tĂ© et, aussi bien, les survivants et le mort. Ainsi peut-on comprendre ce qu’écrit Henri Michaux sous forme de fiction » dans Au Pays de la Magie Il est des morts embarrassĂ©s, malades. Il en est qui deviennent fous. Ici entrent en scĂšne les Psychiatres pour morts. Leur tĂąche est d’orienter les malheureux, de les guĂ©rir des troubles que la mort leur apporta. » Et Michaux ajoute Cette profession demande beaucoup de dĂ©licatesse.» De mĂȘme faut-il beaucoup de dĂ©licatesse culturelle pour que le vivant se sĂ©pare du mort, et qu’il entre dans la possibilitĂ© de remanier un rapport modifiĂ©. Remaniement qui ne le concerne pas lui seulement en son for intĂ©rieur. Mais qui touche Ă  la place qu’il a Ă  occuper autrement lui-mĂȘme, dans sa relation aux autres gĂ©nĂ©rations. On se situe ici Ă  la croisĂ©e de la personne et de la culture, au croisement du psychique et du social, et l’on pourrait dire au lieu mĂȘme de ce qui fait culture » pour le sujet. La ritualitĂ© funĂ©raire, quelles que soient ses formes de mises en scĂšne, constitue fondamentalement une dĂ©fense culturelle » au sens oĂč Georges Devereux employait cette expression. Ce travail culturel que constitue le deuil — Ă  la fois Ă©preuve et soutien, affliction et intelligence » de vie — est d’autant plus complexe et comprend d’autant plus d’enjeux sociaux en sociĂ©tĂ© nĂ©gro-africaine que la personne qui meurt est bien une personne et non pas seulement un individu ». Une personne plurielle, qui comprend toujours de l’autre visible et invisible en elle-mĂȘme. Plusieurs reprĂ©sentations du corps, plusieurs Ăąmes, plusieurs esprits, et plusieurs rapports aux morts et aux ancĂȘtres... Le nom, le souffle, le double construisent aussi une personnalitĂ© complexe et cohĂ©rente qui prend sens dans les rĂ©seaux de participations, de correspondances et d’oppositions oĂč elle est situĂ©e. Toutefois, nous autres modernes, sommes-nous si sĂ»rs de notre stricte individualitĂ©? La mort comme horizon La conception que les sociĂ©tĂ©s traditionnelles ont de la mort, n’a rien de la sinistre fin ou de la dĂ©risoire finition » dont il faudrait aujourd’hui avoir individuellement maĂźtrise, cela dans la droite ligne d’un dĂ©ni de la mort nullement dĂ©passĂ©; ni rien non plus de la grandiloquence de la grande question » philosophique, que, bien entendu, seule la » philosophie saurait justement aborder. On peut se demander avec quel aveuglement Jacques Derrida qui pouvait oser dire Ă  Cerisy qu’AriĂšs et Thomas Ă©taient des crĂ©tins », peut Ă©crire que Thomas veut rĂ©soudre le problĂšme de la mort, ni plus ni moins », et parler au sujet d’une anthropologie de niaiseries de prĂ©dication comparatiste ». On peut aussi s’interroger sur le sens qu’il faudrait donner au reproche que fait Derrida Ă  AriĂšs et Thomas de ne s’ĂȘtre pas demandĂ© ce que la mort est », et sur le sens de son contenu. Non seulement il est douteux que des chercheurs qui auront si longuement travaillĂ© sur cette question ne se soient pas — parce qu’ils Ă©taient historien ou anthropologue, c’est Ă  dire sans capacitĂ© de penser finalement?! — posĂ© la moindre question Ă  son propos. C’est Ă  dire aussi bien sur le sens du travail qu’ils accomplissaient. La partition que fait Derrida entre philosophie et sciences humaines est Ă©videmment navrante, par sa prĂ©tention et l’obscurantisme positiviste reconduit qui s’y profilent. Mais le contenu du reproche — ne pas s’ĂȘtre posĂ© la question Qu’est ce que la mort? » —, relĂšve bien d’une position et non pas du tout d’une profondeur ou d’une vĂ©ritĂ© depuis laquelle pourrait se juger des travaux dont il faudrait d’emblĂ©e dĂ©cider de l’infĂ©rioritĂ©. Il s’agit en fait d’attitude Ă©thique, comme le dit bien Jean-Marie Brohm ou on indexe la vie sur la mort, ou la mort sur la vie et la survie; [...]; l’inachĂšvement sur l’achĂšvement ultime le rien, ou l’achĂšvement provisoire sur l’inachĂšvement Ă©ternel le quelque chose toujours-Ă -advenir qui dĂ©borde la mort.» L’anthropologie de la mort de Thomas est profondĂ©ment vitaliste. Et les sociĂ©tĂ©s africaines dont il parle aussi bien. Tel n’est pas le cas de nombre de discours sur la mort qui prolifĂšrent aujourd’hui et qui nous enjoignant pour notre bien d’accepter la mort, nous engage vers des voies sinistres. Tel n’est pas le caractĂšre Ă©mergeant de nombre d’études qui croient braver le tabou social ». Tel n’est pas le cas, dirais-je encore, d’une thanatologie officialisĂ©e et mĂ©diatisĂ©e qui veut s’approprier les travaux de Louis-Vincent Thomas en un bref rappel Ă©logieux, pour mieux s’en dĂ©barrasser. PrĂ©cisons si Thomas peut Ă©crire, sans aucune naĂŻvetĂ© nostalgique que les sociĂ©tĂ©s dites traditionnelles trouvent une rĂ©solution des problĂšmes de la mort », c’est Ă©videmment comparativement qu’il faut le comprendre. Et donc ce qu’il s’agit de comprendre c’est une vision de l’existence et de la vie oĂč la mort n’est pas ce qu’elle devient dans un monde occidental c’est Ă  dire la frontiĂšre Ă  passer chacun l’un aprĂšs l’autre. La rĂ©solution en question ne signifie nullement que Thomas croit que ça va s’arranger », comme le pense Derrida. Il s’agit d’attaquer la logique socio-politique du dĂ©ni de la mort non pas une sentimentalitĂ© comme je l’ai dĂ©jĂ  dit, mais un dispositif structurel auquel Derrida ne semble pas avoir compris grand chose il croit qu’il s’agit d’une affirmation imprudente ». Or nous ne sommes nullement sortis du refus de la limite que signifie ce dĂ©ni, et la fragilisation du rapport aux dĂ©funts ne saurait beaucoup nous y aider. En parlant d’une anthropologie vitaliste, j’ai bien sĂ»r conscience de paraĂźtre naĂŻf. Moi aussi, je croirais peut-ĂȘtre que ça va s’arranger... Moi aussi, comme celui Ă  qui je dois ma formation et que chercherais ici Ă  dĂ©fendre avec un zĂšle peut-ĂȘtre ambigu, je serais candide. Car que valent les rites des primitifs », que pĂšsent conceptuellement ces cultures en face du Dasein et son ĂȘtre pour la fin »? Eh bien ils valent exactement de leçons pour nous protĂ©ger de notre folie. La question principale n’est pas de savoir ce qu’est la mort, mais ce que nous faisons des morts, et aussi bien ce qu’ils font de nous. C’est au travers de la ritualisation du rapport aux dĂ©funts, que la mort fait sens, ou ne fait pas sens. Les spiritualismes d’illuminĂ©s qui se rencontrent aujourd’hui tĂ©moignent bien de la faillite qui menace la construction de l’espace des morts. On voudrait encore voir ceux qui ne sont plus, communiquer avec eux. Il ne s’agit pas seulement de deuils pathologiques, mais de l’affaiblissement de dĂ©fenses culturelles ». Au lieu d’articuler symboliquement le monde des morts avec notre monde, nous serions rendus Ă  l’obligation, faute d’autres moyens, d’aller vers eux pour qu’ils nous aident Ă  demeurer ici. Sous couleur d’une acceptation de la mort et d’une peur du trĂ©pas qui serait enfin maĂźtrisĂ©e » toujours la mĂȘme chanson, c’est un engagement sinistre vers la fin de l’existence qui se produit. On veut mordre sur le territoire de la mort, mais c’est la mort qui envahit l’existence, faute de rĂ©gulations signifiantes qui distancient les dĂ©funts et les laissent ĂȘtre Ă  leur place. Ou je dirais que l’on harcĂšle les morts faute de savoir en quelle place se tenir soi-mĂȘme. On parle beaucoup de LumiĂšre » pour dire le savoir qu’on aurait, ou qu’on devrait avoir, sur les choses Ă©nigmatiques, sur l’invisible qu’il faudrait Ă©clairer, sur l’opaque qu’il faudrait rendre transparent. Mais est-ce, pour un sociologue, user mal des connaissances des philosophes que de rappeler ce qu’écrit Jean-Luc Marion sur un trop de lumiĂšre EcrasĂ©e de lumiĂšre, la chose s’obscurcit d’autant. Non qu’elle disparaisse Ă  la vue — mais parce que aucun monde ne l’accueille, et parce qu’elle n’en mĂ©nage aucun.» Devant cette manipulation d’un entre-deux mondes qui refuserait de se savoir en tant que tel, devant la volontĂ© de produire, de rĂ©aliser concrĂštement un seul et mĂȘme monde oĂč vivants et morts seraient co-prĂ©sents, comment ne pas rappeler cette mise en garde Rien ne menace tant l’homme que de ne pas savoir en quel retrait il lui revient de demeurer ». VoilĂ  ce que peut signifier le vitalisme au sens oĂč je l’entends. Non pas une positivisation sotte de la vie », mais une prudence qui ne serait pas animĂ©e du seul souci de la sĂ©curitĂ©. Une prudence qui, bien au contraire, fait accueillir l’autre, l’autre dĂ©funt, et l’altĂ©ritĂ© que dessine le visage de tout homme. Le lien qui s’y oblige. Il existe une sociologie simple qui veut Ă©tudier les tendances qu’elle constate. Une tendance » existe en vĂ©ritĂ© depuis longtemps nous portant Ă  accepter la mort, et Ă  en prĂ©voir l’amĂ©nagement. C’est Ă  notre propre cercueil qu’il faut songer. C’est aussi de notre maniĂšre de mourir qu’il faut se prĂ©occuper. La tendance que la sociologie de l’individu » constate, existe depuis plusieurs dĂ©cennies. Dans les annĂ©es 1970, Jean Baudrillard parlait des motels suicide ». L’idĂ©e pouvait sembler incongrue et l’on pouvait se demander si l’essayiste » n’avait pas inventer de toutes piĂšces leur existence. L’idĂ©e pourrait aujourd’hui sembler normale et l’on peut se demander s’il ne faudrait pas programmer la date de son propre dĂ©cĂšs en l’inscrivant dans son agenda. Baudrillard expliquait que le systĂšme » n’a plus au fond besoin de nous. TĂ©moins, ces tĂ©lĂ©viseurs qui restent toujours allumĂ©s dans des chambres d’hĂŽtel pourtant sans clientĂšle. Bien loin donner sa place Ă  un individu acteur », le systĂšme » nous enjoint de demander notre propre disparition. Et cela comme s’il accĂ©dait Ă  notre demande, comme s’il rĂ©pondait Ă  notre aspiration ». De fait, il y a un aspirateur. Patrick Baudry Professeur de sociologie UniversitĂ© Bordeaux 3 Date de crĂ©ation2013-08-09 Date de modification2013-10-25 AprĂšsla sortie en 2018 du film Et si la mort n'existait pas, les rĂ©alisateurs ValĂ©rie Seguin et Dominic Bachy ont poursuivi leurs recherches et ont rencontrĂ© un grand nombre d'experts rĂ©putĂ©s sur ce sujet : mĂ©decins, soignants, psychologues, mĂ©diums notamment Dr Constance Yver-Elleaume, Dr Patrick Bouffette, Dr Jean-Jacques Charbonier, Dr François Lallier, Catherine
PubliĂ© le 24 nov. 2018 Ă  1400Mis Ă  jour le 30 nov. 2018 Ă  1720C'est la grande, la fatidique question que se passe-t-il dans notre cerveau - et donc dans notre esprit, dans notre conscience - Ă  la minute de notre mort ? La rĂ©ponse, jusqu'ici, paraissait hors d'atteinte de l'investigation scientifique personne n'est jamais revenu de l'autre rive pour tĂ©moigner de ce qu'il avait vu et ressenti au moment de passer de vie Ă  il y a bien ces rĂ©cits troublants recueillis sur les lĂšvres de celles et ceux qui ont frĂŽlĂ© la mort de prĂšs. RegroupĂ©s sous l'appellation d' expĂ©riences de mort imminente » EMI, ils sont pris trĂšs au sĂ©rieux par une partie de la communautĂ© des neuroscientifiques qui les rĂ©pertorie et les dĂ©cortique, comme le fait l'Ă©quipe du Coma Science Group Ă  l'universitĂ© de LiĂšge lire ci-dessous.Mais, par dĂ©finition, les survivants dont l'expĂ©rience a Ă©tĂ© reconnue comme authentique EMI aprĂšs Ă©valuation sur l'Ă©chelle de Greyson du nom du psychiatre amĂ©ricain Bruce Greyson, qui l'a proposĂ©e en 1983 ont Ă©chappĂ© Ă  la mort. Ils n'en ont vu que l'ombre. La mort elle-mĂȘme et ce qu'elle provoque dans le cerveau du mourant demeurent entiĂšrement nimbĂ©s de mystĂšre. Du moins Ă©tait-ce le cas jusqu'Ă  cette annĂ©e
Dans une Ă©tude publiĂ©e par la revue Annals of Neurology » qui a fait sensation - mais que la presse française a peu relayĂ©e, Ă  l'exception du magazine Science et Vie » -, le professeur en neurologie expĂ©rimentale Ă  l'universitĂ© CharitĂ© de Berlin, Jens Dreier, dĂ©taille l'expĂ©rience extraordinaire Ă  laquelle son Ă©quipe et lui se sont livrĂ©s sur neuf patients. Ces neuf personnes, toutes entrĂ©es en soins intensifs Ă  la suite de blessures cĂ©rĂ©brales, faisaient l'objet d'un monitorage neurologique lourd, plus invasif qu'un simple Ă©lectroencĂ©phalogramme. Il s'agit d'une technique non conventionnelle, qui permet d'enregistrer l'activitĂ© Ă©lectrique du cerveau, y compris Ă  de trĂšs basses frĂ©quences, de l'ordre de 0,01 hertz », explique StĂ©phane Marinesco, responsable du Centre de recherche en neurosciences de Lyon. Les basses frĂ©quences Ă©mises par le cerveau ont du mal Ă  traverser le scalp, ce qui les rend indĂ©tectables aux appareils d'Ă©lectroencĂ©phalogramme dont les Ă©lectrodes sont placĂ©es sur le cuir chevelu. Dans le systĂšme de monitorage dont Ă©taient Ă©quipĂ©s les patients du service du Pr Dreier, les Ă©lectrodes Ă©taient placĂ©es Ă  l'intĂ©rieur du crĂąne, et mĂȘme sous la dure-mĂšre, cette membrane rigide qui entoure le cerveau et la moelle accĂšs aux trĂšs basses frĂ©quences, correspondant Ă  une activitĂ© Ă©lectrique lente, a Ă©tĂ© la fenĂȘtre qui a permis Ă  Jens Dreier et son Ă©quipe de visualiser ce qui se passait dans le cerveau de personnes en train de mourir. Pour leur expĂ©rience, les neuroscientifiques allemands ont simplement demandĂ© aux familles, une fois devenu Ă©vident que le patient ne survivrait pas Ă  son accident, l'autorisation de poursuivre l'enregistrement jusqu'au bout. Et mĂȘme un peu au-delĂ  du bout », c'est-Ă -dire de la mort cĂ©rĂ©brale, ce moment Ă  partir duquel un classique Ă©lectroencĂ©phalogramme n'enregistre plus aucune activitĂ© cĂ©rĂ©brale et que l'Organisation mondiale de la santĂ© considĂšre comme le critĂšre mĂ©dico-lĂ©gal du de dĂ©polarisationQu'ont montrĂ© les enregistrements rĂ©alisĂ©s Ă  la CharitĂ© de Berlin ? Quelque chose de tout Ă  fait fascinant, jusque-lĂ  inĂ©dit, et qui devrait peut-ĂȘtre amener les spĂ©cialistes Ă  reconsidĂ©rer leur dĂ©finition du dĂ©cĂšs et de son moment exact. Ce phĂ©nomĂšne cĂ©rĂ©bral, indique l'Ă©tude, survient entre 2 et 5 minutes aprĂšs l'ischĂ©mie, moment oĂč les organes dont le cerveau ne sont plus alimentĂ©s en sang et donc en oxygĂšne. Et il dure lui-mĂȘme une petite dizaine de minutes. On peut l'assimiler Ă  une sorte d'incendie Ă©lectrique qui s'allume Ă  un bout du cerveau et, de lĂ , se propage Ă  la vitesse de 50 microns par seconde dans tout l'encĂ©phale avant de s'Ă©teindre Ă  l'autre bout, son oeuvre de destruction accomplie. Les neuroscientifiques parlent de vague de dĂ©polarisation ».Pour maintenir le potentiel de membrane » qui lui permet de communiquer avec ses voisins sous forme d'influx nerveux lire ci-contre, un neurone a besoin d'Ă©nergie. Et donc d'ĂȘtre irriguĂ© en permanence par le sang venu des artĂšres qui lui apporte l'oxygĂšne indispensable Ă  la production de cette Ă©nergie sous forme d'adĂ©nosine triphosphate ATP. Tout le travail de Jens Dreier a consistĂ© Ă  observer ce qui se passait pour les neurones une fois que, le coeur ayant cessĂ© de battre et la pression artĂ©rielle Ă©tant tombĂ©e Ă  zĂ©ro, ils n'Ă©taient plus alimentĂ©s en oxygĂšne. L'Ă©tude a montrĂ© que les neurones se mettaient alors en mode 'Ă©conomie d'Ă©nergie' », commente StĂ©phane Marinesco. Pendant les 2 Ă  5 minutes sĂ©parant l'ischĂ©mie de l'apparition de la vague de dĂ©polarisation, ils puisent dans leurs rĂ©serves d'ATP pour maintenir leur potentiel de membrane. Pendant cette phase intermĂ©diaire, au cours de laquelle le cerveau est littĂ©ralement entre la vie et la mort, celui-ci ne subit encore aucune lĂ©sion irrĂ©versible si l'apport en oxygĂšne venait Ă  ĂȘtre rĂ©tabli, il pourrait se remettre Ă  fonctionner sans dommages en chaĂźneMais cette rĂ©sistance hĂ©roĂŻque des cellules nerveuses a ses limites. A un moment donnĂ©, en l'un ou l'autre endroit du cerveau, un premier neurone craque », c'est-Ă -dire qu'il dĂ©polarise. Les stocks de potassium qui lui permettaient de maintenir son potentiel de membrane Ă©tant devenus inutiles, il les largue dans le milieu extra-cellulaire. Il agit de mĂȘme avec ses stocks de glutamate, le principal neurotransmetteur excitateur du ce faisant, ce premier neurone initie une redoutable rĂ©action en chaĂźne le potassium et le glutamate par lui libĂ©rĂ©s atteignent un neurone voisin dont ils provoquent aussitĂŽt la dĂ©polarisation ; Ă  son tour, ce deuxiĂšme neurone relĂąche ses stocks et provoque la dĂ©polarisation d'un troisiĂšme, etc. Ainsi apparaĂźt et se propage la vague de dĂ©polarisation, correspondant Ă  l'activitĂ© Ă©lectrique lente enregistrĂ©e par le systĂšme de monitorage spĂ©cifique utilisĂ© Ă  la CharitĂ© de Berlin. Le bouquet final » du cerveau sur le point de s'Ă©teindre est d'autres circonstances de la vie oĂč l'on observe des vagues de dĂ©polarisation, un peu diffĂ©rentes en ceci qu'elles ne sont pas, comme ici, irrĂ©versibles. C'est notamment le cas dans les migraines avec aura, naguĂšre appelĂ©es migraines ophtalmiques, car elles s'accompagnent de symptĂŽmes visuels qui peuvent ĂȘtre de simples distorsions du champ visuel, mais aussi, parfois, l'apparition de taches lumineuses, voire de vĂ©ritables hallucinations assez similaires Ă  celles rapportĂ©es dans les final du cerveau mis en lumiĂšre par l'expĂ©rience de Jens Dreier est-il Ă  l'origine de l'apparition de cette intense lumiĂšre blanche que les personnes ayant fait une expĂ©rience de mort imminente disent avoir vue briller au bout d'un mystĂ©rieux tunnel ? Cela, l'Ă©tude ne le dit pas. Mais l'hypothĂšse ne paraĂźt pas mystĂšre des expĂ©riences de mort imminenteA l'universitĂ© de LiĂšge, l'Ă©quipe du Coma Science Group a constituĂ© une base de donnĂ©es de plus de rĂ©cits d'expĂ©riences de mort imminente EMI. Sur ce corpus, elle en a passĂ© au crible 154. Cette Ă©tude qualitative publiĂ©e l'an dernier rĂ©vĂ©lait que presque aucun rĂ©cit ne ressemblait Ă  un autre sur le plan de la chronologie des Ă©vĂ©nements, mĂȘme si des composantes communes existent bien. La plus rĂ©currente est la sensation de bien-ĂȘtre et de paix prĂ©sente dans 80 % des rĂ©cits d'EMI, devant la perception d'une lumiĂšre brillante 69 %, la rencontre avec des dĂ©funts ou des ĂȘtres mystiques 64 % et le sentiment de dĂ©corporation 53 %.Il y a seize ans, un neuroscientifique suisse avait dĂ©clenchĂ© involontairement, chez une patiente Ă©pileptique, une telle illusion de sortie du corps en stimulant le gyrus angulaire de sa jonction temporo-pariĂ©tale droite. La vague de dĂ©polarisation qui, au seuil de la mort, vient exciter une ultime fois tout l'encĂ©phale - y compris cette zone bien prĂ©cise - est-elle Ă  l'origine des expĂ©riences de dĂ©corporation rapportĂ©es dans les EMI ?Le fonctionnement Ă©lectrochimique du neuroneDans tout neurone vivant, il existe une diffĂ©rence de potentiel Ă©lectrique entre les faces externe et interne de sa diffĂ©rence de potentiel, appelĂ©e potentiel de membrane, est due Ă  la prĂ©sence, sur la face externe, d'espĂšces chimiques chargĂ©es positivement et, sur la face interne, d'espĂšces chimiques chargĂ©es nĂ©gativement. Ces espĂšces chimiques sont des ions, principalement des ions de circulation des ions de potassium de part et d'autre de la membrane du neurone, via les canaux ioniques, permet de faire fluctuer la valeur du potentiel de ce potentiel de membrane passe d'une valeur nĂ©gative, dite de repos », Ă  une valeur positive, correspondant Ă  un Ă©tat d'excitation, on dit que ce neurone mĂ©canisme Ă©lectrochimique est ce qui permet aux neurones de communiquer avec leurs voisins sous forme d'influx nerveux.
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Y-a-t-il une vie aprĂšs la mort ? C’est la question essentielle qu’explore ValĂ©rie Seguin dans ce documentaire aux frontiĂšres de notre perception de la rĂ©alitĂ© expĂ©rience de mort imminente, vision des dĂ©funts, sortie de corps
 OĂč en est la science ? Ci-dessous, les liens pour visionner cette enquĂȘte qui nous ouvre les portes de l’au-delĂ . Produits disponibles sur â€č â€ș

EtmĂȘme si notre voix n’était pas assez forte pour dĂ©vier complĂštement le cours de l’histoire, mĂȘme si la loi changeait et que nous devions finalement aller, comme nous le redoutions, lĂ  oĂč nous ne voulions pas aller, nous ne mourrons pas, nous ne disparaĂźtrons pas. Nous serons unis et nous ferons face ensemble parce que toujours des patients auront besoin

NousNeSommesPasSeuls Forum de discussions sur les thĂšmes de l'ufologie, le paranormal, les sciences, ... FAQ Search Memberlist Usergroups Register Profile Log in to check your private messages Log in ET SI LA MORT N'EXISTAIT PAS - Le film NousNeSommesPasSeuls Forum Index -> RÉALITÉ DE L'ASTRAL -> SpiritualitĂ© Previous topic Next topic Author Message glevesque ModĂ©rateurOfflineJoined 07 Apr 2005Posts 4,509Sexe Localisation LongueuilPoints 69Moyenne de points Posted 30/09/2018 011131 ET SI LA MORT N'EXISTAIT PAS - Le film c'est bien, mais comprendre c'est panoramiques martiensÉvolution de la Conscience SpirituelleINDEX DES VIDÉOS Back to top Contenu SponsorisĂ© Posted 24/08/2022 160233 Back to top Display posts from previous NousNeSommesPasSeuls Forum Index -> RÉALITÉ DE L'ASTRAL -> SpiritualitĂ© All times are GMT + 1 Hour Page 1 of 1 Jump to Index Create a forum Free support forum Free forums directory Report a violation Cookies Charte Conditions gĂ©nĂ©rales d'utilisation Template Boogie by Soso Powered by phpBB © 2001, 2022 phpBB Group

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