Lenombre de séances nécessaires ainsi que la durée des séances sont variables : en moyenne, 3 séances par semaine (de 30 min à 45 min). En outre, il faut savoir qu'une psychanalyse peut
Êtes-vous conscient de projeter des sentiments et des problèmes dans vos relations ? Que cela soit dans les relations amoureuses, avec nos amis, avec les membres de sa famille ou des collègues, beaucoup de conflits prennent naissance à cause de la projection de nos propres émotions sur les autres que nous transférons sur les autres tel un miroir. Alors, comment fonctionne cette projection psychologique et dans quelles circonstances avons-nous tendance à projeter sur les autres ce que nous avons à l’intérieur de nous-mêmes ? Au plus profond de nos esprits se cachent de nombreuses pensées et sentiments que nous aimerions nier. Ces désirs et ces impulsions sont si offensants pour la partie consciente de l’esprit qu’elle lance divers mécanismes de défense psychologiques pour les empêcher d’entrer. Une façon de le faire est de projeter ces sentiments sur d’autres personnes pour la plupart, mais aussi sur des événements et des objets dans le but d’externaliser le problème. La projection psychologique est un mécanisme de défense qui se produit lorsqu’un conflit survient entre vos sentiments inconscients et vos croyances limitantes. Afin de maîtriser ce conflit, vous attribuez ces sentiments à quelqu’un ou à quelque chose d’autre. En d’autres termes, vous transférez la propriété de ces sentiments troublants à une source externe. À lire aussi Comment parler à ses amis des violences qu’on subit ? Cette approche en psychanalyse provient originalement d’une théorie de Freud. C’est un moyen pour nos esprits de traiter les aspects de notre caractère que nous considérons comme problématique. Plutôt que d’admettre notre faille, nous trouvons un moyen de la corriger dans une situation externe à nous. En projetant ces failles, nous pouvons éviter d’avoir à les identifier consciemment , à en prendre possession et à y faire face. Tout ce qui nous irrite sur les autres peut nous conduire à une meilleure compréhension de nous-mêmes. » – Carl Gustav Jung Voici 9 exemples de projection psychologique les plus courants Attirance pour une personne autre que votre partenaire. Un homme ou une femme qui ressent un fort sentiment d’attirance pour une troisième personne projette ces sentiments sur son conjoint et l’accuse d’être infidèle. Ce blâme est en fait un mécanisme de déni pour ne pas se sentir coupables de leurs propres désirs pour une autre personne. Problèmes d’image corporelle. Lorsque nous n’aimons pas l’image de notre corps, nous pouvons choisir d’ignorer ces soi-disant défauts en saisissant chaque occasion de les repérer dans d’autres personnes. La projection vous permet de prendre le dégoût que vous pouvez avoir pour votre apparence et de vous en éloigner en la concentrant sur d’autres personnes. Ne pas aimer une personne. Lorsque nous n’aimons pas quelqu’un, nous cherchons parfois à projeter ce sentiment sur elle afin que nous puissions justifier une raison de la détester. Nous ne sommes pas disposés à l’admettre consciemment, donc nous croyons que c’est l’autre qui ne nous aime pas. La jalousie. Si nous devions vraiment dire pourquoi nous n’aimons pas une personne, nous nous retrouvons souvent face à face avec des qualités que nous aimerions avoir, donc nous jugeons l’autre pour ce que nous n’avons pas. Insécurité et vulnérabilité. Lorsque nous ne nous sentons pas sûrs de certains aspects de nous-mêmes, nous cherchons des moyens d’identifier une certaine insécurité chez d’autres personnes. C’est souvent le cas avec un comportement d’intimidation où l’intimidateur ciblera les insécurités des autres afin d’éviter de traiter ses propres préoccupations. C’est pourquoi ils rechercheront les individus les plus vulnérables qui peuvent être facilement attaqués sans risque de représailles émotionnellement douloureuses. La colère. Afin de masquer la colère qui peut faire rage à l’intérieur, certaines personnes la projettent sur ceux avec lesquels ils sont en colère. Nos comportements irresponsables. Nous n’aimons peut-être pas l’admettre, mais nous adoptons tous des comportements qui pourraient être considérés comme irresponsables. Pour éviter les sentiments de remords, nous projetons notre irresponsabilité sur les autres et les critiquons pour leurs actions. Nos échecs. Lorsque nous nous percevons comme ayant échoué à quelque chose, il est courant pour nous de pousser les autres à réussir cette même chose, sans se rendre compte que cela est une tentative de nier notre propre échec. Prenons par exemple l’athlète raté qui force son enfant sur la route sportive dans le but inconscient de réaliser son rêve au travers son enfant. Nos qualités et réussites. C’est l’un de ces rares cas où nous projetons des aspects positifs de notre propre personnalité sur les autres. La projection peut être une chose consciente, mais la plupart du temps, elle a lieu sous la surface en fonction de l’inconscient. Cet élément de la psychologie peut sembler efficace pour défendre notre esprit contre la douleur, mais il y a deux problèmes fondamentaux qui vont à l’encontre de cet argument La projection nous fait nous sentir supérieurs à tous les autres car elle nous permet de négliger nos propres défauts et insuffisances tout en affinant simultanément ce que nous percevons comme imparfait chez les autres. Tant que nous continuons de nier l’existence de ces sentiments, aucun mécanisme ne peut nous aider à les combattre et à les surmonter. Ce n’est que lorsque nous acceptons qu’ils font partie de nous que nous pouvons commencer à travailler à travers eux et finalement nous en débarrasser complètement. La projection est souvent préjudiciable à nos relations avec les autres, donc toute tentative de l’éradiquer comme une habitude en vaut la peine. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de reprogrammer la partie inconsciente de son cerveau et nous pouvons réaliser à peu près n’importe quoi si nous prenons d’abord le temps de le reconditionner. Pour aller plus loin Pourquoi le manipulateur narcissique se place en position de victime ? Comment guérir nos blessures d’enfance avec la reprogrammation du subconscient ? Lorsque vous êtes capable d’affronter de front des sentiments indésirables, vous constaterez qu’ils sont beaucoup moins drainants ou dommageables à long terme. Francis M. par Simplement Francis Je suis le fondateur de ce site, une communauté multi collaborateurs ayant une portée rejoignant sur les médias sociaux des millions de personnes chaque mois.... Visiter le site web Écrire à Simplement Francis Suivez Francis M. 💙 sur les médias sociaux Cet article vous a-t-il été utile ? Partagez-le avec vos amis! Dernières publications de Francis M. 💙 Toutes les publications de Francis M. 💙 Top articles du mois Vous aimerez aussi SuiteAvis de non-responsabilité Les propos et les conseils de cette publication, incluant les produits et services offerts, sont le point de vue de son auteure, de ses croyances, de son expérience de vie et/ou professionnel. Les Mots est un magazine collaboratif d'inspirations ouvert à tous, donc, nous nous dégageons totalement de toutes responsabilités du résultat de son application. Pour toutes problématiques de santé physique et/ou psychologique, il est conseillé de choisir avec discernement et de consulter un spécialiste médecin, psychologue, services sociaux, etc. afin d’arriver à mettre l’information dans le contexte de votre réalité. Lapsychanalyse parle bien de l’amour. Laissons-nous charmer par la musique que sait en tirer ici Jacques-Alain Miller. Parlez-moi d’amour dit la chanson, mon cœur n’est jamais las de l’entendre. C’est que les mots pour en parler nous mettent le cœur en fête et défaite, et que plus ça chavire et pire c’est mieux.Que peut la psychanalyse dans l'amour? Quels remèdes au chagrin d'amour? Avec Sarah Chiche, clinicienne et psychanalyste, auteur de "Une histoire érotique de la psychanalyse" Payot , 2018 et Pacôme Thiellement, essayiste et vidéaste, auteur de "Sycomore Sickamour" Puf, 2018. L'amour sur le divan, avec Sarah Chiche, écrivaine et psychanalyste, auteur d'Une histoire érotique de la psychanalyse de la nourrice de Freud aux amants d'aujourd'hui Payot, 2018. Ce que je tenais à saluer, c’est le courage de ces femmes, ces héroïnes, et ces femmes anonymes aussi, qui ont peut-être un savoir particulier sur la douleur. Sarah Chiche Une histoire de l’amour en psychanalyse et une histoire féminine, qui revient sur le rapport des femmes au désir et sur leur rôle fondateur, les présentant à la fois comme inspiratrices, créatrices et théoriciennes de la discipline. Quand on tombe amoureux de quelqu’un, on tombe amoureux du grand théâtre qu’il porte en lui et du théâtre d’ombres de nos morts, des gens qu’on aime… Sarah Chiche En une cinquantaine d’histoires, d'Anna O. à Marie Bonaparte, en passant par le prétendu triangle amoureux Freud-Martha-Minna Bernays et par l'homosexualité probable de sa fille Anna, l’ouvrage retrace notre rapport à la psychanalyse et donc au sexe, à l’amour et à la liberté. En dialogue avec l’écrivain Pacôme Thiellement, qui nous parle du mal d'amour dans Sycomore Sickamour PUF, 2018. Cliquez ici pour écouter la première partie de l"émission "Pacôme Thiellement, malade d'amour"
Il n’est jamais bon de trop s’attacher à une personne jusqu’à en arriver à s’oublier totalement ou à souffrir. Quand on en est à ce stade c’est que l’on se trouve dans obsession amoureuse. Celle-ci touche à la fois les célibataires qui idéalisent un amour impossible comme les personnes en couple qui font en sorte que leur vie tourne autour de leur partenaire. Autant vous dire que ceci est à la fois dangereux pour votre épanouissement personnel mais également le cas échéant pour votre histoire d’amour qui se trouve fragilisée. Dans cet article j’aimerais vous apporter les clés afin de mieux comprendre les sources de l’amour obsessionnel, aussi appelé One Itis, mais surtout les solutions pour ne plus avoir à vivre ce phénomène ou à subir l’obsession amoureuse de la personne qui partage votre vie. Obsession amoureuse psychologie et définition ! Pour vaincre une problématique d’ordre sentimental il faut impérativement l’analyser. Ainsi, pour surmonter une obsession amoureuse il va falloir que vous parveniez à la bien la comprendre. En effet, chaque personne à une façon qui lui est propre de surmonter sa fixation amoureuse. Alors avant de même de vous demander comment ne plus être obsédée par une personne en amour, vous allez devoir effectuer un travail pour mieux percevoir ce phénomène afin d’adopter le plan d’action adéquat. Qu’est-ce que le One Itis ou l’obsession amoureuse ? Au niveau de la vie sentimentale l’obsession amoureuse est un des pires fléaux parce que non seulement elle démolie la confiance de la personne qui en est à l’origine, mais en plus elle détruit la vie de celui ou celle qui doit la subir. Ainsi, avoir un amour obsessionnel ce n’est pas avoir des sentiments classiques » qui apportent du bonheur. Cet amour se transforme en réalité en quelque chose de maladif qui fait souffrir. Ce phénomène de fixette amoureuse provoque un état de frustration lié aux sentiments qui peut apparaître dans la vie de couple mais également quand on est célibataire. Les 3 causes de l’obsession en amour Bien souvent on pense que l’obsession amoureuse est la conséquence d’une dépendance affective. Ce qui n’est pas faux en soi. Mais il existe également une deux autres origines à l’obsession pour un homme ou pour une femme. Il s’agit d’un manque de confiance en soi présent depuis toujours, ou qui était latent et le fait d’avoir été victime d’une trahison amoureuse. Les hommes et les femmes qui ont une pensée obsessionnelle ont souvent l’impression que la personne est meilleure qu’eux ou elles et qu’il est normal de se comporter ainsi. Il est essentiel, de comprendre que ce n’est pas une problématique de séduction, de sentiments mais bel et bien de développement personnel et de confiance en soi. Les habitudes que vous avez dans votre couple, la manière dont vous vivez votre relation, dont vos sentiments se développent provoquent un manque d’estime de soi. Votre obsession pour une personne n’est pas apparue par hasard mais parce que cet homme ou cette femme est spéciale à vos yeux et que vous craignez de le/la perdre. Mais en même temps, vous l’auriez aussi ressenti pour quelqu’un d’autre à un moment donné. Je suis conscient que cela remet en cause ce que vous ressentez mais vous avez besoin de changer pour vous sentir mieux. Cette fixette peut être contrôlée mais vous devez d’abord le vouloir et mettre les bonnes actions en place en fonction de la cause mais aussi des symptômes de votre obsession sentimentale. Les symptômes de l’obsession amoureuse Afin de combattre efficacement l’obsession affective, et de savoir comment s’y prendre pour lutter, il faut la cibler et savoir de quelle manière elle se manifeste. 1/ La peur d’être seule est bien trop forte ! Lorsque l’on est en couple il est évident que l’on ne doit pas se projeter, et se voir célibataire ou penser négativement, quant au futur du couple. Néanmoins, lorsque cette obsession se fait de plus en plus présente l’une de ses caractérises les plus visible est le fait d’imaginer qu’il/elle va rompre à tout moment ou pour les célibataire que l’on ne parviendra jamais à le/la séduire. Peu importe le comportement de votre partenaire ou votre cible, vous avez l’impression de ne pas être assez bien pour lui/elle, et que la rupture est forcément la solution qu’il/elle va envisager. Vous avez le sentiment d’être dans un amour à sens unique. 2/ La jalousie prend le dessus Faire une petite crise de jalousie de temps en temps, demander qui est la nouvelle fille ou le nouveau mec sur ses réseaux sociaux n’est pas spécialement alarmant. Cependant, quand vous passez plus de temps à fouiller son téléphone ou ses poches qu’à profiter de la relation alors c’est une problématique. Quand vous ne faites jamais confiance à votre partenaire peu importe ses efforts non pas parce qu’il/elle mérite d’être surveillée mais uniquement parce que vous manquez de confiance, il faut rapidement agir ! Si vous êtes célibataire et que vous commencez à le/la questionnez, que vous devenez jalouxse de son entourage, et que vous commencez à faire des crises, reprenez vous vite parce que vous tombez dans une obsession amoureuse qui risque de vous faire perdre tout crédit auprès de la personne que vous convoitez. 3/ La possessivité est quotidienne L’amour est une chose merveilleuse, vouloir partager les plus beaux moments de sa vie avec la personne que l’on aime est tout à fait compréhensible et logique. Néanmoins, le fait de systématiquement vouloir être ensemble, de ne pas s’accorder de temps seule, de partager trop de chose en oubliant de laisser du mystère, de la surprise va affecter l’attirance de votre moitié ou de celui/celle avec qui vous aimeriez vivre une histoire d’amour. 4/ Vous vous coupez des autres pour lui/elle Souffrir de la dépendance affective, de l’obsession amoureuse, c’est s’oublier et oublier ce qui vous fait plaisir dans la vie. Si vous ne souhaitez pas sortir avec des connaissances ou que vous abandonnez vos passions pour passer tout votre temps libre avec celui ou celle qui vous fait vibrer, il y a un problème d’équilibre que vous devez régler en appliquant les conseils de cet article. Vous avez besoin d’avoir une vie personnelle forte non seulement pour vous épanouir mais également pour montrer que vous n’êtes pas une personne acquise ! 5/ Vous ressentez le besoin de tout contrôler Le fait d’être obsédée par quelqu’un et d’avoir besoin d’être rassurée par ses mots, sa présence ou ses actes implique parfois de vouloir tout contrôler. De ne pas le laisser aller voir le match de foot chez ses amis, de ne pas la laisser aller au restau avec ses copines ou bien de lui envoyer des textos toutes les deux minutes pour avoir une présence constante. Agir de cette manière est également un des symptômes de cette fixette sentimentale. Quelle est la différence entre amour passionnel et amour obsessionnel Beaucoup de personnes ont tendance à être dans le déni et pensent vivre une relation fusionnelle ou passionnelle alors que ce n’est pas tout à fait le cas. Il s’agit en réalité d’une obsession amoureuse car c’est une relation qui fait souffrir. La première étape si on veut avancer est de l’accepter. Cela ne veut pas dire que des changements ne sont pas possibles par la suite mais vous allez devoir ouvrir les yeux. Il faut bien reconnaître que la frontière est mince entre une relation passionnelle et une relation obsessionnelle et il n’est pas simple, quand on est dans cette position de faire cette distinction et de savoir comment agir. Le manque d’objectivité est souvent présent et c’est tout à fait normal, c’est justement mon rôle de vous guider et de vous aider à sortir de cette situation pour trouver un équilibre en amour et donc le bonheur ! Pour le savoir, inutile de taper obsession amoureuse test ! Il n’existe qu’une seule et unique façon de le savoir et pour cela une question va vous aider à faire le point Est-ce que vous êtes heureux ou heureuse, et si c’est le cas, est-ce que votre partenaire est heureux ou heureuse. Si ce n’est pas le cas alors il faut agir pour retrouver cette sérénité si importante parce que cela peut porter préjudice à votre amour. Les dangers d’une obsession sur une personne ! Oui, trop aimer est néfaste… Surtout si vous vous dites que vous êtes amoureuse mais pas lui. L’amour est le sentiment le plus fort et probablement le plus beau que l’on puisse ressentir. Tous vos meilleurs souvenirs sont probablement liés à l’amour. Que ce soit pour sa famille, son/sa partenaire, ses proches. Néanmoins, faire une fixation amoureuse et penser trop aimer » quelqu’un est un véritable danger. Oui, il est dangereux d’être dans cette situation tout simplement parce que l’on s’oublie totalement et que l’on n’est pas dans un couple équilibré. Quand on est célibataire, on s’arrête totalement de vivre et on passe plus de temps à rêver de cette personne ou à la laisser nous contrôler qu’à mettre en place des actions pour se sentir mieux. L’amour maladif c’est accepter d’aimer quelqu’un qui peut ne faire aucun effort pour vous, qui peut rester des jours sans vous donner de nouvelles tandis que vous êtes prête à tout pour cette personne. Quand on est célibataire avoir ce genre d’obsession amoureuse c’est s’empêcher de faire une rencontre qui peut vous correspondre, c’est rester dans une sorte de friendzone qui fait souffrir. Ce n’est pas le type de relation qui peut vous correspondre tout simplement parce que vous souffrez et vous ne trouvez pas un bon équilibre entre vous. A partir du moment où vos sentiments vous empêchent de vivre une relation épanouie et que vous acceptez des choses qui vont contre votre dignité, il est dangereux d’aimer de cette manière tout simplement parce que ce n’est pas de l’amour, c’est très souvent uniquement de la dépendance affective et de la peur d’être seule. Les 5 clés pour sortir d’une obsession amoureuse Sortir d’une obsession amoureuse n’est pas qu’une question de volonté malheureusement. Il faut appliquer des actions fortes au quotidien pour se sentir mieux. Pour cela, je vous propose 5 façons de procéder à appliquer dès aujourd’hui. Avoir une vie sociale et familiale plus forte C’est l’une des clés et des explications de votre situation aujourd’hui. Le fait de ne pas passer de temps avec sa famille, le fait d’agir uniquement en fonction de lui/elle vous coupe de vos proches et vous devez rapidement réagir si vous souhaitez aller de l’avant. Il faut cesser de vouloir passer tout son temps avec cette personne ou bien de se demander si oui ou non il ou elle va accepter que vous sortiez. Vous avez besoin d’être entourée et c’est ainsi que vous allez parvenir à le faire, en passant du temps avec des gens qui vous aiment et qui vous sortent de votre environnement. Trouvez la source de votre obsession sentimentale Une obsession amoureuse, comme je vous l’ai expliqué est avant tout une problématique de confiance en soi, un manque d’estime qui se répercute sur la relation amoureuse et qui vous empêche de trouver un bon équilibre dans votre vie sentimentale. Cependant, ce manque vient bien de quelque part. Que ce soit lié à l’enfance, au physique, à vos relations sociales, il est important de faire cette introspection pour réussir à savoir exactement comment agir et comment travailler sur soi. Le fait d’identifier le problème est une nécessité pour parvenir à trouver une solution adéquate. N’attendez pas d’être au plus bas pour faire ce travail de psychologie obsession amoureuse. Travailler sur les émotions Bien évidemment, le fait d’être obsédé par quelqu’un vous pousse à faire des choses qui vous ressemblent pas du tout et surtout qui vous rendent malheureuxse. Il est donc important de mettre en place des actions fortes mais adaptées à votre situation et c’est pour cela que le coaching est nécessaire. En effet, avec les conseils de professionnels, vous allez changer votre quotidien mais aussi changer la manière dont vous vous comportez avec cet homme ou cette femme. C’est ainsi que vous allez surmonter les obstacles et cesser d’être dans la demande. Instaurer des règles pour une relation épanouie Quand vous êtes en couple et que vous souffrez de cette obsession sentimentale vous avez souvent peur de vous imposer et de mettre en place des actions qui peuvent vous permettre de vous sentir mieux. Vous ne pouvez pas continuer à vous cacher et à ne rien dire à votre partenaire. Il faut d’abord, mettre en place les actions dont j’ai parlé précédemment mais il va falloir également communiquer. Vous devez exiger du respect, si votre conjointe ne vous en donne pas alors à ce moment vous devez mettre de la distance. Il/Elle doit avoir des attentions envers vous autrement vous n’en avez pas envers lui/elle. C’est en réinstallant l’équilibre de manière parfois radicale que vous allez pouvoir avancer. Faites un travail sur vous ! Pour avancer il faut accepter de réaliser un travail sur soi. Si votre point faible provient d’un manque de confiance ou d’une dépendance affective trop marquée, voire des deux, je vous oriente vers mes formations. En effet, afin de vous aider je vous propose une formation pour prendre confiance en soi à découvrir ici et une autre formation pour vaincre la dépendance amoureuse en 21 jours. Dans ces 2 programmes en accès immédiat, vous retrouverez ainsi une analyse, des explications et surtout des exercices pour vous aider à vous sentir mieux. Et si vous souhaitez réaliser un travail personnalisé, je vous oriente vers le coaching personnalisé qui permettra d’atteindre vos objectifs en un temps record. Amicalement Le coach pour gérer son obsession amoureuse Alexandre CormontForumde poèmes, maison de la poésie. l'amitié c’est quoi ? Une terre aux secrets effacés Une épaule des larmes versées. Des éclats de rires enlacés Une douleur à deux apaisée Un élan dans l’étreinte ***** C’est quoi l’amitié ? ***** Elle nous fait défi. Nous fructifie Et nous crucifie Dans la nudité du soufi. En l'absence de toute feinte ***** C’est quoi l’amitié ? Le sérieux » de l’amour de transfert Merci à Marc Darmon pour son invitation. Elle m’a permis de relire Observations sur l’amour de transfert », un texte que je croyais bien connaître mais qui, comme tous les bons textes lorsqu’on les relit, m’a réservé une petite surprise, et c’est par elle que je vais commencer. Deux points me sont en effet apparus clairement et pour la première fois. D’abord le terme de sérieux », que l’on peut lire par deux fois dès la première page, sérieux qui n’est pas sans faire résonner pour nous la façon dont Lacan le lie à la série, la série des cas pris un par un mais tout aussi bien la longue série que Freud évoque, celle des médecins qu’une patiente qui leur aurait manifesté son amour pourrait être amenée à consulter, s’ils considéraient que son amour de transfert était incompatible avec la poursuite du traitement. Que s’agit-il donc pour Freud de prendre au sérieux. Le transfert ou l’amour ? Les deux, bien que seul le transfert soit un concept analytique comme Lacan le pointera en 1954 il en fera dix ans plus tard l’un des quatre concepts fondamentaux. L’amour donc, que Freud reconnaît comme un amour authentique, véritable, c'est-à-dire indice d’une vérité inconsciente insue. Lacan préfère, de façon plus insistante que Freud, associer à l’amour le comique, le comique du phallus, et réserver l’adjectif véritable à la psychanalyse, ce qui lui fait du même coup dire que plus nous sommes proches de la psychanalyse amusante, plus c’est la véritable psychanalyse » Dans le séminaire qu’il consacre au transfert, il insiste sur l’amour comme métaphore, comme transfert d’un manque de l’un à l’autre, l’aimant étant manquant de quelque chose, d’un avoir, et l’aimé ne sachant pas ce qu’il a, c'est-à-dire manquant d’un savoir sur son être. Mais revenons à Freud. Sont donc à considérer comme sérieux l’amour et le transfert. Les deux sont indissolublement liés puisque cet amour est à considérer non seulement comme un signe du transfert mais aussi comme une résistance au transfert. Cela n’est pas nouveau, Freud l’avait déjà déplié trois ans auparavant, en 1912, dans La dynamique du transfert ». Il y relevait l’apparition inévitable du transfert dans la cure, remarquait qu’il était à la fois l’agent même de l’action thérapeutique et la plus forte des résistances, du fait de sa dualité, de son ambivalence, amour et hostilité s’y côtoyant hainamoration, dira Lacan, sous entendant ainsi la troisième occurrence des passions du moi, l’ignorance. Avec le pacte analytique, note-t-il pp. 190-191 du séminaire I, nous engageons le sujet dans une recherche de la vérité. On constitue ainsi son ignorance, qui n’est pas méconnaissance car la méconnaissance, elle, comporte une certaine organisation d’affirmations et de négations à quoi le sujet est attaché, et que la cure remaniera. Il ajoute plus loin, que les trois registres R,S, I sont impliqués, l’amour se situant à la jonction de S et I, la haine à celle de I et R, l’ignorance à celle de R et S. Ce qui est nouveau, c’est que Freud aborde là la question du maniement du transfert et de la direction de la cure. Mais pourquoi n’y vient-il qu’en 1915, alors qu’il signale d’emblée dans cet écrit que l’étude de l’amour de transfert est depuis longtemps devenue une nécessité vitale pour la technique psychanalytique » ? Vous remarquerez que Lacan, de même, n’abordera le transfert que plus de quinze ans après le début de son enseignement et juste un an après le séminaire sur l’éthique de la psychanalyse. Voilà le deuxième point qui m’a retenue, la date de parution de l’article, 1915, et les 3 ans qui séparent La dynamique du transfert » où Freud traite de la résistance du côté du malade, du patient qu’il met d’ailleurs essentiellement au féminin de l’analysé comme l’appellera Lacan avant qu’il ne devienne, en octobre 1967, le psychanalysant et à partir de 68 l’analysant tout court ; l’âme ou plutôt la différence entre le corps et l’âme, non pertinente pour ce qu’il en est de la psychanalyse, disparaît, en même temps que l’activité passe du côté patient, tandis que du côté analyste se situera l’acte, et l ’article de 1915 où c’est de la résistance du médecin à la psychanalyse qu’il s’agit. Vous aurez sans doute remarqué que dans l’article de 1912, Freud cite discrètement, en notes en bas de pages, Bleuler , président de la section zurichoise et Jung , président de l’IPA, à qui il emprunte les termes d’ambivalence et d’introversion. En 1915, si la reculade de Breuer devant l’amour de transfert d’Anna O. est évoquée rapidement mais explicitement, la référence à Jung, très présente, reste absolument implicite. Pourquoi donc Freud a-t-il décidé de faire fi de la discrétion médicale à laquelle, nous dit-il, il s’était jusqu’alors tenu ? Parce qu’il a déjà rompu le silence un an plus tôt, dans sa Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique », qu’il n’a pu faire paraître qu’en juin 1914, une fois résolues les crises auxquelles a dû faire face la toute jeune IPA. Crises résolues par deux défections majeures et douloureuses » reconnaît-il, celle d’Adler, président de la section viennoise, en 1911 l’IPA n’a alors qu’un an d’existence, et celle de Jung, son premier président, réélu en 1913 et qui vient de démissionner de la présidence le 20 avril 1914. En juillet 1914, soit un mois après la parution de l’article que Freud qualifie lui-même de bombe », Jung démissionne de l’IPA, bientôt suivi par toute la section zurichoise. Dans Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique » en effet, Freud démontre que ni les théories d’Adler, ni celles de Jung ne relèvent de la psychanalyse. Exit les socialistes Adler et les religieux Jung, Pfister et les Zurichois. La psychanalyse n’est ni un mouvement politique, ni un mouvement mystico-religieux. Après donc qu’il ait à nouveau défini ce qu’est la psychanalyse et ce qu’elle n’est pas, Freud s’attaque à définir qui est psychanalyste et qui ne l’est pas. Est psychanalyste, nous dit-il, celui qui ne recule ni ne cède devant l’amour de transfert. C’est donc d’une question éminemment sérieuse, clinique, éthique et politique, que traite l’article de 1915, celle du maniement du transfert par celui qui se réclame de la psychanalyse, et donc celle de la position du psychanalyste dans la cure , question qui laisse poindre celle qui se posera peu après, celle de sa formation l’institut de Berlin verra le jour en 1920, celui de Vienne en 1924,deux questions elles aussi liées, comme l’amour et le transfert, et qui n’ont cessé d’être au cœur des scissions qui ont émaillé depuis qu’il existe l’histoire du mouvement analytique. J’ai évoqué les débuts de l’IPA mais nous avons tous ici présentes à l’esprit, parce que nous les avons vécues de plus ou moins près, les scissions du mouvement lacanien avant et après la mort de Lacan. Amour tout aussi bien que haine transférentielles, deux versants de la même chose, de ce devenir du transfert chez ceux qui passent du divan au fauteuil et qui se regroupent en associations ou en écoles de psychanalyse. Le séminaire de l’école à laquelle j’appartiens, l’EPFCL, tourne cette année autour de la question de ce qu’est un analysant, autre façon de se demander ce qui définit la psychanalyse et le psychanalyste. Freud en 1915 définit le psychanalyste comme un médecin qui traite une malade. Ce n’est qu’en 1926 et pour défendre ces disciples non médecins accusés d’exercice illégal de la médecine qu’il différenciera le traitement analytique, qui consiste en un échange de paroles, talking cure, du traitement médical. Au commencement de l’expérience analytique… fut l’amour », rappelle Lacan en ouverture du séminaire VIII, un commencement non de création mais de formation », posant d’entrée de jeu, le 16 novembre 1961, la question de la formation de l’analyste il rajoutera en 1967 par la grâce du psychanalysant », et si Breuer prit la fuite devant Eros surgi du transfert, Freud au contraire décida de le servir pour s’en servir » et inventa ainsi la psychanalyse. En choisissant de faire écho au prologue de l’Evangile selon Saint Jean, Lacan indique combien l’amour qui nait du transfert que la talking cure suscite, a partie liée avec le grand Autre, trésor des signifiants. Le transfert, c’est tout simplement l’acte de parole, nous dit-il S I La relation entre le malade et le patient n’est pas seulement, comme le souligne Freud, foncièrement dysymétrique. Lacan va plus loin en critiquant l’intersubjectivité et en précisant que cette pseudo-relation, comme il préfère l’appeler, n’est pas une relation entre sujets mais entre un sujet et un Autre, sujet supposé savoir ou faisant fonction d’objet. Mais revenons à Freud. Il rappelle au psychanalyste qu’il ne doit jamais oublier que l’amour que son patient lui manifeste ne s’adresse pas à sa personne, mais à une autre, qu’il ne fait, pour reprendre la lecture qu’en fait Lacan, qu’actualiser par sa présence Il se doit donc de faire preuve d’une abstinence totale, pas seulement physique ». Ce pas seulement physique » vaut d’être commenté car il implique aussi qu’il s’abstienne de tout affect déplacé tendresse, aversion, admiration et de tout jugement moral qui ne pourraient que nuire au traitement. Triple abstinence donc qui n’empêche en rien l’accueil de la souffrance et des associations libres, voilà ce qu’implique la fameuse neutralité bienveillante. Neutralité avec laquelle le jeune et fougueux Jung a bien du mal et il confie à Freud ses difficultés, ses embarras, devant les jeunes et jolies hystériques dont il s’occupe au Burghözli , mais pas seulement. Il y a aussi et surtout la séduction qu’exerce sur lui ce jeune psychiatre prometteur » selon les termes de Freud mais toxicomane que Freud lui a adressé pour sevrage, Otto Gross. Jung va se consacrer entièrement à lui. J’ai tout laissé en plan et j’ai employé tout le temps disponible, le jour et la nuit, pour Gross, pour faire avancer au possible son analyse…Où je n’avançais plus, c’est lui qui m’a analysé… » écrit-il à Freud le 25 mai 1908 l’analyse mutuelle existe ainsi déjà, avant même que Ferenczi ne l’ait conceptualisée!. Freud lui répond le 29 mai Gross est un homme si précieux et une tête si bien faite que votre travail a la valeur d’un service rendu à la communauté ». Cependant, le 19 juin, Jung insiste …L’affaire Gross m’a consumé….cet événement est l’un des plus graves de ma vie, car en Gross j’ai fait l’expérience de trop de côtés de ma propre nature, de sorte qu’il m’est apparu comme mon frère jumeau, dementia praecox en moins. Cela est tragique ». Jung, fasciné par Gross et ses thèses libertaires il conçoit en effet la levée du refoulement comme une libération de la répression sur la sexualité et prône une liberté sexuelle sans limites, pour le patient comme pour médecin, se laissera séduire par Sabina Spielrein puis par d’autres le film de David Cronenberg, A dangerous method, en rend compte avec justesse. Il laisse libre cours à ce qu’il nomme ses composantes polygames » lettre de J. à F., 7 mars 1909 et pose la relation malade-médecin comme réciproque. De même que le médecin aide le malade, de même le malade est l’onguent qui convient au point faible du médecin ». Ainsi, dès 1908, Jung fait part à Freud de sa fragilité mais Freud le rassure, avant de l’exécuter. Il vous faut lire ou relire la passionnante correspondance entre les deux hommes, dont je viens de vous donner un petit aperçu, complétée par les entretiens de Jung avec Aniéla Jaffé publiés à sa demande après sa mort sous le titre Ma vie. La violence que Freud manifeste à l’égard de celui dont il s’est entiché en 1907 et qu’il a institué son héritier alors qu’il n’en demandait pas tant, n’est explicable que par l’ampleur de son désenchantement, net dès 1911 et qui ne va aller que croissant. Freud a été aveuglé par ce qu’il faut bien appeler son amour de transfert, il a vu en Jung bien autre chose que ce que Jung était. Leur rupture, très féconde pour Freud, plonge Jung, dès 1912, et pour dix ans, dans une véritable descente aux enfers qu’il appelle ses confrontations avec l’inconscient » et qu’il diagnostique dépression psychotique profonde ». Poursuivons la lecture de l’article de 1915 1- Le psychanalyste doit être triplement abstinent. 2- Le désir du malade est une force motrice qui favorise le travail analytique et le changement. Le malade est donc non seulement un amoureux mais un travailleur c’est même l’inconscient plus que le malade qui est au travail. 3- Il convient de maintenir le transfert tout en le traitant comme quelque chose d’irréel » et d’extraire de la situation son contenu analytique ». Autrement dit amener le malade à trouver les fondements infantiles de son amour. Ce qui lui permettra la levée d’une fixation à un scénario répétitif et vain et de pouvoir enfin aimer à nouveau. En résumé et en termes freudiens Le médecin doit savoir que c’est la situation analytique qui provoque cet amour, que la résistance l’intensifie encore, et que cet amour ne s’adresse pas à lui comme personne. La situation analytique est une relation non réciproque, asymétrique. Que se passe-t-il quand l’analyste ne respecte pas la règle d’abstinence, de neutralité, d’apathie au sens d’absence de pathos comme Lacan l’appelle dans le Séminaire VIII, en référence aux Stoïciens ? Une double perdition. L’affaire Jung-Gross en est un parfait exemple. Prenons-en un autre, moins ancien, fictionnel mais néanmoins démonstratif, qui a fait le succès d’un roman paru il y a quelques années. Son auteur, psychanalyste, a tenté d’imaginer ce qu’aurait été la quatrième et dernière analyse de Marilyn Monroe, son analyse hollywoodienne. Ralph Greenson, l’analyste de la star, véritable héros shakespearien, se retrouve prisonnier d’une cure qu’il s’imaginait mener. Confronté à la résistance de son analysante, à son refus de la règle fondamentale de libre association, l’analyste chevronné décide d’innover. Il se met en tête d’être le sauveur de la petite fille triste qu’il a perçu derrière la jeune femme déjà un peu morte qui lui a été adressée, en lui offrant ce qu’elle n’a jamais eu, une famille, la sienne, et l’amour d’un père, lui-même. Aveuglé par l’amour de transfert, il s’égare et plonge tête baissée dans l’amour de contre-transfert, l’amour réparateur. La résistance à l’analyse est là de son côté Et c’est au moment où il s’attend à un progrès, à une amélioration, car son analysante commence enfin, même si c’est d’une façon fort curieuse par le biais d’un magnétophone et dans le secret de sa chambre, hors de la présence de l’analyste donc, à associer librement, à trouver les mots qui jusqu’alors lui faisaient défaut, que se produit la catastrophe. Ils voudraient, avec leur passion dégagée de tout lien social, tenir à merci le médecin », signale Freud en fin d’article. Comment ce dernier, s’il est psychanalyste, s’en débrouille-t-il ? En laissant son moi de côté, à la porte de son cabinet. Est analyste celui qui ne se pose plus la question de son identité et qui se tient à la bonne place, celle de l’agent de l’opération analytique. Le désir particulier qui l’anime et qui sous-tend son acte lui permet de répondre à la demande d’amour qui lui est adressée en ne la satisfaisant pas et ainsi de faire naître du côté analysant un désir autre. Non plus un désir d’être aimé mais un désir de savoir. L’analysant pourra alors sortir de sa complainte, s’atteler à sa tâche. Travail d’élaboration, de perlaboration, de remémoration en termes freudiens. Travail d’historisation 1954 puis d’hystorisation 1976 en termes lacaniens. Le désir de l’analyste et le désir de savoir de l’analysant, l’un à l’autre articulés, le premier faisant naître puis aiguillonnant le second, rendent possible la sortie des impasses et des pièges de l’amour de transfert. Derrière l’amour dit de transfert, nous pouvons dire que ce qu’il y a, c’est l’affirmation du lien du désir de l’analyste au désir du patient », précise Lacan dans Les quatre concepts N’allez pas croire que cela soit facile. Je me souviendrai toujours de cet homme, plus tout jeune mais portant beau, reçu au début de ma pratique. Le symptôme invalidant qui l’avait conduit jusqu’à moi disparut comme par enchantement après notre première rencontre. Il ne put attendre la suivante et le fit savoir par écrit à la magicienne que j’étais devenue. Sa lettre, fort bel objet par ailleurs beau papier, beau timbre, belle écriture, était une lettre d’amour. D’autres suivirent. J’interprétais l’intensité de son transfert en le rapprochant du double deuil récent qu’il avait évoqué comme cause possible de son symptôme, la perte des deux seules compagnes qui l’aient, selon lui, jamais aimé inconditionnellement, sa mère et sa chienne. Sa plume s’enflamma de plus belle. Mon embarras allait croissant et j’en fis part à mon analyste qui intervint en me faisant remarquer d’un ton sec que nous n’étions pas là pour ça ! Cela me remit à ma place, ces lettres ne troublaient en effet que la femme en moi. Je cessais de les ouvrir et donc de les lire, la cure put enfin commencer. C’est bien plus tard que j’ai rencontré celle qui se présentait à moi comme une amoureuse déçue. Tout individu auquel la réalité n’apporte pas la satisfaction entière de son besoin d’amour se tourne inévitablement, avec un certain espoir libidinal, vers tout nouveau personnage qui entre dans sa vie… », écrit Freud dans La dynamique du transfert ». Et ce nouveau personnage allait être moi. Moi qui succédait à la série des analystes pas à la hauteur », trop ceci ou pas assez cela, qu’elle avait rencontrés précédemment en même temps que se succédaient les amours toujours décevantes. Le transfert amoureux, d’abord appui, permit qu’elle historise ce qu’elle considérait comme son parcours du combattant. Mais il devint très vite obstacle. Mes interventions, mes silences, mes retards, la durée des séances, mes départs en vacances, tout devint prétexte à récriminations. Elle m’adressait de plus des communications téléphoniques itératives, franchement persécutives, souvent sous l’emprise de l’alcool. Cela cessa brutalement le jour où, lui ayant demandé ce qu’elle avait donc bu la veille, je répétai malgré moi et à ma façon le nom de son cocktail préféré. Scansion non délibérée de ma part dont elle s’empara aussitôt et qu’elle considéra comme une interprétation. Injection par moi d’un signifiant nouveau qui lui permit pour la première fois de se mettre au travail associatif et de ce fait de me déplacer dans l’axe du transfert. Non plus petit autre dans la série de celles et ceux qu’elle avait aimés sans retour, mais grand Autre en relation avec à un savoir, analyste enfin à la hauteur, à qui dédier le fruit de ses élaborations. Je pus ainsi et par sa grâce » non seulement échapper à la persécution de son érotomanie transférentielle mais lui permettre de se mettre à la tache analysante », venant ainsi confirmer, en un certain sens, la définition de Freud de la cure analytique comme paranoïa dirigée. A ceci près que, compte tenu de sa structure, c’est elle qui en assumait la direction, ce que je me suis bien gardée de contrer. Je m’arrêterai là. J’aurais pu développer la question de l’amour dans le séminaire X, m’interroger sur ce que Lacan, plus tardivement, en 1973 dans sa lettre aux Italiens, entend par faire l’amour plus digne que le foisonnement de bavardage, qu’il constitue à ce jour ». Et sur le lien entre cet agalma, objet caché mais encore porteur d’un certain brillant phallique, qui n’apparait que dans le séminaire X, et l’objet déchet, l’objet rebut qu’incarne l’analyste en fin de cure. Mais cela m’ aurait éloignée du thème de ces journées. Je vous remercie de votre attention, Colette Sepel . 400 383 77 239 91 453 583 123