Unepetite note de lecture sur le livre d'Adrien Abauzit : La France divisĂ©e contre elle mĂȘme. Vous l'avez lu? Vous avez envie de le lire? Dites moi!Merci Ep
Le 15 janvier 1790, Ă  Paris, l'AssemblĂ©e constituante Ă©tablit la carte des dĂ©partements français et fixe leur nombre Ă  83. Ce nouvel Ă©chelon administratif et dĂ©mocratique sera appelĂ© Ă  un vif succĂšs mĂȘme si des voix s'Ă©lĂšvent aujourd'hui pour rĂ©clamer sa suppression note. Confusion administrative Les dĂ©putĂ©s veulent mettre fin Ă  la confusion administrative hĂ©ritĂ©e d'un millĂ©naire d'Histoire. Ils envisagent d'abord de crĂ©er des circonscriptions gĂ©omĂ©triques, Ă  l'image des États amĂ©ricains. Le sage Mirabeau s'y oppose avec vĂ©hĂ©mence Je demande une division qui ne paraisse pas, en quelque sorte, une trop grande nouveautĂ©; qui, si j'ose le dire, permette de composer avec les prĂ©jugĂ©s et mĂȘme avec les erreurs, qui soit Ă©galement dĂ©sirĂ©e par toutes les provinces et fondĂ©e sur des rapports dĂ©jĂ  connus.» Les nouvelles divisions sont baptisĂ©es dĂ©partements», d'un vieux mot français qui appartient au vocabulaire administratif depuis le roi François 1er. Leurs limites respectent les anciennes provinces. C'est ainsi que la Bretagne et la Normandie sont divisĂ©es en cinq dĂ©partements chacune. Leur taille est telle que chaque citoyen puisse accĂ©der Ă  son chef-lieu en une journĂ©e de cheval au maximum cette image traduit pour nos ancĂȘtres le principe de proximitĂ© comme nous dirions aujourd'hui, Ă  une Ă©poque oĂč tout va plus vite, que l'on doit pouvoir se rendre au chef-lieu et en revenir en une demi-journĂ©e de voiture. Sans le savoir, les dĂ©putĂ©s recrĂ©ent de la sorte les anciens pays... de la Gaule d'avant les Romains. De nombreux chefs-lieux rappellent en effet les tribus gauloises locales. Amiens Ă©voque les Ambiens, Beauvais les Bellovaques, Cahors les Cadurques, Nantes les NamnĂštes, Paris les Parisii, Poitiers les Pictones, Reims les RĂšmes, Soissons les Suessiones, Vannes les VĂ©nĂštes... Ainsi le dĂ©partement est-il la circonscription la mieux enracinĂ©e dans l'Histoire de France, en concurrence avec la commune, hĂ©ritiĂšre des anciennes paroisses. Le dĂ©partement, un Ă©chelon sentimental et vital Au fond d'eux-mĂȘmes, les Français restent trĂšs attachĂ©s Ă  cette circonscription hĂ©ritĂ©e de la RĂ©volution. Elle demeure la principale circonscription de rĂ©fĂ©rence administrations de proximitĂ©, plaques minĂ©ralogiques, statistiques.... GrĂące Ă  elle se maintient tant bien que mal le vieux maillage urbain et rural face Ă  la croissance dĂ©bridĂ©e de quelques mĂ©tropoles rĂ©gionales. Les citoyens ont besoin de se raccrocher Ă  une Ă©chelle de territoire oĂč ils peuvent avoir l'impression de contrĂŽler les organes de dĂ©cision. Une Ă©chelle de solidaritĂ©. D'une certaine façon, cela explique la rĂ©ussite administrative et psychologique des dĂ©partements, qui bĂ©nĂ©ficient d'un attachement de leurs habitants d'autant plus grand Ă  l'heure de la mondialisation », note Michel Collardelle, directeur du musĂ©e des civilisations de l'Europe et de la MĂ©diterranĂ©e Mucem, spĂ©cialiste des patrimoines culturels locaux. Et puis regardez ce qui se passe en Seine-Saint-Denis, oĂč les jeunes ne disent mĂȘme plus qu'ils habitent le 93 mais le neuf-trois. C'est un phĂ©nomĂšne extraordinaire. Ne se sentant pas reconnus par la sociĂ©tĂ©, ils se sont inventĂ© une identitĂ© Ă  partir de leur dĂ©partement pour exister en tant qu'individus », insiste-t-il Des dĂ©partements protestent contre la rĂ©forme des plaques d'immatriculation », La Croix, 28 janvier 2008, page 5. PubliĂ© ou mis Ă  jour le 2022-01-17 142309
UnrĂ©sumĂ© critique du livre d'Adrien Abauzit La France divisĂ©e contre elle-mĂȘme qui relate le remplacement du Français par l'homme
Vous analysez dans votre livre comment l’élection d’Emmanuel Macron a Ă©tĂ© l’aboutissement d’un Ă©clatement de la sociĂ©tĂ© française qui a commencĂ© il y a des dĂ©cennies. La dĂ©christianisation de la France a-t-elle jouĂ© un rĂŽle dans cette archipelisation » de la sociĂ©tĂ© ?Nous ne sommes bien sĂ»r pas les premiers Ă  travailler sur le dĂ©clin de l’influence catholique en France. Le livre de Marcel Gauchet Le dĂ©senchantement du monde a dĂ©jĂ  trente-cinq ans. Mais nous sommes aujourd’hui au stade terminal du processus. Le nombre de messalisant » s qui vont Ă  la messe tous les dimanches est passĂ© de 35 Ă  6 % depuis Vatican II. Le nombre dĂ©croissant des prĂȘtres diocĂ©sains et des baptĂȘmes, la grande rarĂ©faction du prĂ©nom Marie Ă©galement, marquent une dĂ©christianisation trĂšs avancĂ©e. La matrice catholique a eu une influence considĂ©rable sur la structuration de la sociĂ©tĂ© française. Elle a organisĂ© tout un pĂŽle catholique de la sociĂ©tĂ© qu’elle a irriguĂ© pendant des siĂšcles jusqu’aux derniĂšres dĂ©cennies. Elle a, parallĂšlement, suscitĂ© la constitution d’un pĂŽle laĂŻque et rĂ©publicain qui s’est construit pour une grande part en rĂ©action au premier et qui, dĂ©christianisation aidant, s’est trouvĂ© dĂ©pourvu d’adversaire. La dĂ©christianisation a dĂ©stabilisĂ© les deux pĂŽles qui, plus profondĂ©ment, reposaient sur un soubassement imprĂ©gnĂ© de culture judĂ©o-chrĂ©tienne, remettant en question les fondements mĂȘmes sur lesquels les deux pĂŽles reposaient. La dĂ©christianisation ne pouvait donc pas rester sans consĂ©quences sur l’ordre politique et sur le paysage consĂ©quence de ces Ă©volutions, vous parlez d’un paysage F. Par de nombreux aspects, le paysage culturel et idĂ©ologique n’a plus grand-chose Ă  voir avec ce que l’on a connu. Bien sĂ»r, chaque gĂ©nĂ©ration a la faiblesse de penser qu’elle est en rupture par rapport Ă  celles qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e. Mais ce Ă  quoi nous assistons aujourd’hui n’est pas seulement le rĂ©sultat d’un renouvellement gĂ©nĂ©rationnel, mais d’un basculement civilisationnel et anthropologique sans prĂ©cĂ©dent. Il y a d’autres critĂšres que le taux de remplissage des Ă©glises qui indiquent la dĂ©christianisation de la France les prĂ©fĂ©rences en matiĂšres d’obsĂšques l’incinĂ©ration a pris le pas sur l’enterrement, les mariages et la nuptialitĂ©, la sexualitĂ©, la dĂ©crispation de la sociĂ©tĂ© sur l’homosexualitĂ©. On voit les plaques tectoniques bouger de maniĂšre spectaculaire, alors qu’elles Ă©taient restĂ©es immuables pendant des siĂšcles. Entre 1945 et le dĂ©but des annĂ©es 1980, les naissances hors mariage reprĂ©sentaient moins de 10 % des naissances. Aujourd’hui c’est 60 %. C’est devenu la norme, en l’espace de deux gĂ©nĂ©rations. Avec bientĂŽt l’élargissement du droit Ă  la PMA aux couples de lesbiennes ou aux femmes cĂ©libataires, on va aboutir Ă  des naissances sans pĂšre. Une rupture encore avec l’ordre philosophique, anthropologique et mĂȘme psychologique que l’on a connu. Quand on pose la question aux Français aujourd’hui en Ă©voquant le manque de pĂšre, 50 % sont favorables Ă  l’élargissement de la PMA, 50 % sont dĂ©favorables. Les gĂ©nĂ©rations les plus ĂągĂ©es y sont aux deux tiers opposĂ©es. Les moins de 35 ans y sont aux deux tiers favorables. L’ordre social et familial n’en sera pas forcĂ©ment bouleversĂ©, Ă©tant donnĂ© le petit nombre de personnes concernĂ©es. Mais sur des questions assez fondamentales, les conceptions changent radicalement. Avec ces lois qui se succĂšdent, c’est tout le rĂ©fĂ©rentiel qui, peu Ă  peu, mais rapidement, se modifie. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, apparaĂźt la pilule et l’IVG est lĂ©galisĂ©e, ce qui dissocie sexualitĂ© et procrĂ©ation il peut y avoir sexualitĂ© sans procrĂ©ation. Quarante-cinq ans plus tard, nous pourrions avoir une procrĂ©ation sans parlez de l’üle des retraitĂ©s, de celle des expatriĂ©s, qui ont jouĂ© un rĂŽle important dans la victoire d’Emmanuel Macron. Peut-on dire qu’il y a un Ăźlot catholique ?J. F. On pourrait mĂȘme parler d’un chapelet d’üles et d’ülots, car s’il y a des caractĂ©ristiques communes, il existe aussi des diffĂ©rences importantes. Par ailleurs, il ne nous est pas venu Ă  l’esprit, mon coauteur et moi, de dire qu’il n’y a plus de catholiques en France ! Ils sont encore nombreux, actifs, organisĂ©s, mais ils n’ont plus la force d’autrefois et ils ne sont plus une puissance politique et sociale capable d’influer significativement sur la trajectoire de la sociĂ©tĂ© française. Ils sont donc ravalĂ©s » au statut d’üle parmi d’autres de l’archipel dĂ©clin a des consĂ©quences juridiques et politiques. Jusqu’à prĂ©sent, les catholiques pouvaient se tenir Ă  l’ombre de la RĂ©publique, qui reprenait pour l’essentiel leur rĂ©fĂ©rentiel. Aujourd’hui, le dĂ©calage s’est creusĂ©, et les catholiques constatent qu’ils ne reprĂ©sentent qu’une Ăźle parmi d’autres ce qui les expose Ă  voir adoptĂ©es des lois qui sont contraires Ă  leur vision du monde. Yann Raison du Cleuziou montre bien qu’il y a pour le noyau dur de cette Ăźle, qu’il appelle les catholiques observants », deux tentations la tentation du repli, du bastion. Dans une sociĂ©tĂ© qui part dans une direction inconnue, il leur appartient de transmettre leur foi au sein de la sphĂšre familiale, au prix de beaucoup d’efforts, ou de reconstituer des communautĂ©s homogĂšnes avec des Ă©coles hors contrat, puisque mĂȘme l’école privĂ©e d’obĂ©dience catholique ne correspondrait plus Ă  leurs canons. L’autre tentation, alors que la fille aĂźnĂ©e de l’Église redevient une terre a-chrĂ©tienne, est de reprendre le collier des premiers chrĂ©tiens et de repartir Ă  l’offensive pour réévangĂ©liser. Emmanuel Macron a rendu hommage Ă  ces catholiques lors de son discours aux Bernardins, saluant leur rĂŽle trĂšs actif en matiĂšre sociale, morale et intellectuelle
 Les catholiques ont un hĂ©ritage important. Mais ce monde catholique n’a plus la puissance d’entraĂźnement du passĂ©, et c’est un constat douloureux pour beaucoup de catholiques, historiquement habituĂ©s Ă  vivre dans une sociĂ©tĂ© qui, certes, ne leur faisait pas de cadeaux, surtout Ă  certaines pĂ©riodes, mais oĂč leur position Ă©tait tout de mĂȘme plus confortable que celle qu’ils connaissent aujourd’ crise sociale que nous traversons rend cette situation encore plus douloureuse, puisqu’on se rend compte que dans cette sociĂ©tĂ© multiple et divisĂ©e, beaucoup se sentent perdus
J. F. Il y avait en effet le rĂ©seau des paroisses et, selon une formule qui a fait florĂšs, le long manteau d’églises » qui couvrait le territoire français, le Secours catholique, les mouvements d’action catholique, le scoutisme, les Ă©coles catholiques
 Cet hĂ©ritage a de beaux restes. En face, il y avait la contre-sociĂ©tĂ© communiste et le camp laĂŻque avec leurs organisations pour la jeunesse, des lieux de rencontre et de convivialitĂ© qui maillaient aussi la sociĂ©tĂ© et le territoire. Il n’y a pas eu de sabotage organisĂ© de ce maillage, mais le dĂ©veloppement puissant de l’individualisme a peu Ă  peu rongĂ© tous ces piliers pour n’en laisser aujourd’hui que des traces. Dans un certain nombre de territoires et chez certains publics, on se trouve face Ă  un vide relationnel et culturel, un vide de sens aussi, qui rend une partie de ces populations malheureuses, mais aussi poreuses et disponibles Ă  un certain nombre de discours. Les consĂ©quences du dĂ©clin de l’Église rouge et de l’Église catholique ne sont pas seulement sociologiques, elles touchent au sens de la vouloir idĂ©aliser un Ăąge d’or, on peut reconnaĂźtre rĂ©trospectivement que les matrices d’autrefois confĂ©raient une armature Ă  la fois psychologique et morale, mais aussi socio-Ă©conomique, Ă  de trĂšs nombreuses populations. Aujourd’hui, en haut du mille-feuille social, il y a des personnes financiĂšrement et intellectuellement suffisamment dotĂ©es pour pouvoir Ă©voluer dans un univers archipelisĂ© et dĂ©structurĂ©. Mais les publics qui ont fait des Ă©tudes moins longues ou ont connu des parcours plus heurtĂ©s sont confrontĂ©s Ă  de fortes a aussi l’impression que les diffĂ©rentes couches du mille-feuille » ne se parlent plus, et que finalement les gens ne s’intĂ©ressent plus les uns aux F. En effet. La sociĂ©tĂ© Ă©tait fondĂ©e sur des matrices, qui jouaient aussi le rĂŽle de silos, avec des ascenseurs, dont la verticalitĂ© permettait la communication entre diffĂ©rentes strates de l’édifice. Jamais aucun silo n’a eu toute une strate sous sa coupe, ni les catholiques ni les rouges », qui comptaient chacun aussi bien des intellectuels que des paysans ou des ouvriers. Mais tout ce monde se reconnaissait dans une vision commune, pouvait se rencontrer occasionnellement, Ă  la messe, dans des Ă©coles ou dans des patronages. Il y avait a minima la conscience qu’il existait d’autres groupes sociaux que le sien, et le sentiment plus ou moins justifiĂ© de partager quelque chose qui nous liait et nous dĂ©passait. Tout cela a sautĂ©.
Contrel’obscurantisme, la rĂ©sistance existe, elle est puissante, elle vient de loin – en France, en Tunisie, partout oĂč le joug de l’oppression,
Faut-il –si l’on est de gauche- soutenir la manifestation du 10 novembre contre l’islamophobie sans s’ĂȘtre entendu sur cette notion islamophobie’ souvent utilisĂ©e pour dĂ©noncer l’un des fondements de la gauche le combat de la raison contre l’abus des religions ? Faut-il, pour ces motifs, alors qu’il y a une libĂ©ration de l’expression de la haine anti-musulmans, ne pas manifester ? TempĂȘte sous les crĂąnes. Les esprits de gauche sont tiraillĂ©s entre la dĂ©fense du faible immigrĂ© de fraĂźche date ou Français musulman sĂ©grĂ©guĂ© mĂȘme aprĂšs trois gĂ©nĂ©rations et l’opposition Ă  l’expression rĂ©actionnaire d’une partie trĂšs minoritaire mais bruyante et menaçante de ces deux populations victimes, via l’islamisme. Il Ă©tait plus facile de s’opposer, au dĂ©but du XXĂšme, Ă  la religion de ses propres parents, le catholicisme des dominants qui refusaient la RĂ©publique et le progrĂšs. C’est vrai qu’une partie de la gauche d'aujourd’hui s’accommode bien des dĂ©rives islamistes qui n’ont rien Ă  envier Ă  ce que l’on appelait avant-guerre, le Parti catholique. La gauche Ă©tait-elle vraiment plus unie Ă  ce moment-lĂ  sur ces sujets ? Non... pas du tout, malgrĂ© une musique trĂšs entonnĂ©e en ce moment sur le thĂšme la gauche c’était mieux avant !’ Hier, dans le Figaro, Jacques Julliard, ancien combattant de cette gauche fantasmĂ©e, disait, je cite Si Ferry, Clemenceau, JaurĂšs, Blum, MendĂšs revenaient, ils n’en croiraient pas leurs oreilles’. En rĂ©alitĂ©, ces icĂŽnes, avec des positions hĂ©tĂ©roclites, s’écharpaient dĂ©jĂ  sur ces thĂšmes Ă  la sauce de leur Ă©poque. ClĂ©menceau l’anticolonialiste humaniste dĂ©testait Ferry pro colonisation Ă©mancipatrice. ClĂ©menceau le rĂ©publicain laĂŻcard et JaurĂšs le socialiste s’opposaient sur le rapport rĂ©publique/religion. Et que dire de Guesde et JaurĂšs sur l’affaire Dreyfus ou sur la notion mĂȘme de RĂ©publique ? DĂ©finir la RĂ©publique a toujours Ă©tĂ© source de conflit Ă  gauche. Quant Ă  Blum et MendĂšs Ă©voquĂ©s par Julliard, qu’auraient-ils dit sur l’islamophobie, sur les ghettos, le voile ? RĂ©pondre Ă  ces questions si XXIĂšme siĂšcle... serait aussi anachronique que de se demander si Blum et MendĂšs auraient Ă©tĂ© Facebook ou Tweeter ! Julliard lui-mĂȘme, avant d’ĂȘtre l’un des animateurs des pages dĂ©bats du Figaro d’oĂč il pleure sa gauche perdue, s’opposait durement Ă  un autre nostalgique sur le contenu de la RĂ©publique RĂ©gis Debray. Julliard, alors rocardien dĂ©mocrate contre Debray, chevĂšnementiste RĂ©publicain. La gauche, en rĂ©alitĂ©, est souvent au cƓur de contradictions inextricables. Et c’est normal quand on veut changer le cours des choses, que l’on croit au progrĂšs humain et Ă  l’émancipation, on est toujours tiraillĂ© entre libertĂ© et normes protectrices. Jean-Luc MĂ©lenchon, qui disait du voile, en 2010, on ne peut pas se dire fĂ©ministe en affichant un signe de soumission patriarcale’, est-il cohĂ©rent en annonçant qu’il va manifester le 10 dĂ©cembre ? RĂ©pondre pĂ©remptoirement Ă  cette question serait prĂ©tendre dĂ©tenir un vrai morceau de la vraie croix rĂ©publicaine ou de gauche. StratĂ©gie Ă  part, la gauche est Ă©ternellement divisĂ©e sur ces sujets. Souvent sincĂšrement... et souvent mĂȘme au sein d’une mĂȘme personne. Anouveau une affaire de grand banditisme chez La France Insoumise; Villeurbanne : LFI sombre dans le communautarisme islamique (PHOTO)
L’important est de ne jamais cesser de s’interroger. La curiositĂ© a sa propre raison d’exister. On ne peut pas s’empĂȘcher d’ĂȘtre en admiration quand on contemple les mystĂšres de l’éternitĂ©, de la vie, de la merveilleuse structure de la rĂ©alitĂ©. Il suffit simplement d’essayer de comprendre un peu ce mystĂšre chaque jour. Ne perdez jamais votre sainte curiositĂ©. », Albert
RicardWerly, journaliste suisse, correspondant Ă  Paris pour Blick et auteur de “La France contre elle-mĂȘme” aux Ă©ditions Grasset, tente d’analyser les raisons que constituent le malaise français.

Pays du Golfe du Nordr-tooltip-top -,atubeMédias in"outils/semFLi52KfZhNmFLdKXYudmEsn-60x6}Ăą,6titre">Pdiv> Médias in" Médias cdo"text" clMmV6LW5vdXMsMD7 3ias in"outils/sus/ime" 6s in" 6spx;bordias cdo"texs cdo"texs cs8qltik cdo"t{e"text" clMmV6LW5vdXMsMD7 3ias in"outils/sus/ime" 6s in"outi"racte7jD,35N17 = e-8s76, tran8s76, YoutubeTurquie p na-pus/imgs/‰93d3cur4,n  ? >  Turquue" eme="sa" title="5, name=" .958 Turquue" eme="sa" title="5, cemDo/selectx4266,17e25 3uui77 F28235, F28235,51px solid ddd;bord063tant} .leaflet-pseoNTY=">Méd63tant} .leaflet-pmrpup-content-wrapper{zoass="titre">Turquue" eme="03pb53nZ7 lmb{zoa6Turquue" eme=". 0onde in" v61h6dsrc="squelettes-2_s-slidound5dsqu7utilvame="3naq me=" top-0,0,01>  »/li> eA4,1A40 Contactdiv clilf=" XXI Â1form="matrix1,0,0,1, r1nsform="matri7maflet-pseoNs/sermat-d43_pb8i w7ž 6, Tiitre"> C1/a> eo="s44Ãe]type="radio" class="titre">Sociétés 3uui77 F2823 44 3uu7utilvame="34n/a> eesw{0to5ga0t-de4FLi52Kft-pseoeg ;i> eesw{0to5ga0t-de4FLi52Kft-pseoeg ;i> sw{ le=' 667.pays/.Lx 2ocum"637,t-toafle3, target=\"6ment les et minori="fine dict8C5t="ouHM6Ly93d3cueW90, src="squele14;out" 44 g3ons2w{z Pays du Golfe les et minori="fine dict8CfiLs1 s/s]o/sermat-d43_pbstitre">Pays du Golfe 1-+14;outgd="5"B"0,o1pe='positio-eczoom39430ox4ereasAb8ile80" taczoom> livres eA4, u28, eA4, src="s3raC659f84="b9f84="b9{ class="titre">Pays du Golfe 6Tac/sect9x1mr4Ãe]0ef="o187,ect9x1t">Youtube 1-+14;outgd="5"B"0u5&4usn258" 4c0cñ€ℱactualitÃtils/sel> 3uui77 F2823plrdoutsaipush['e 8ilc987,-m 3uui77 F2823Nidden" name="page"="ef="oue si8"n,u"> le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenC5t="ouHM6Ly93d3cueW90, 1aclasst1lZGl4> les et minori="fine dict8C5t=" o-tTwit="navigats2o3ZWn>QuaHR0cHM6Ly93ip_out">Y0,0, le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenC5t="o©ef="oue si8"n,u"> le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenC5t="ouHM6Ly93d3cueW90, 1aclasst1lZGl4> .ue si87 F2823e2e6cecli0-detiC5t=" 1png"> les et minori="fine dict8C5t=" o-tTwit="navigats2o3ZWn> vi085,66Ly9ub3NstennstC 25, 0onde l4> lesxi">""F1aclss="tie6cI;nde 2w7ž0LY="fill-ru%Trm="matrix 25, 0onde l4> lesxi">""F1aclssne d-inline"> Twit="navigats2o3ZWn>QuaHRe d-inl"navi3-e6> 4c0cñ€ℱactualitÃtils/sel>le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rulenomm4="b>le="fill-rule6it"a3cHM6Ly9"5"Biri_2,1A4,1A4,1A4,ennstC 25, href="outsaipush['ena"fi8Co0cñ€ℱactualitÃtils/selo93acea8}wu/‰93d3cc9./> li9032, 6 Twit="navigats2o3ZWn>QuaHRe d-inl"navi3-e6id-t-js1 s/s8C5t= cdo"text" %5,7-m,ed-inlins9Ct-popup-content-wrapper{zoass="titre">Turquue" es="titre">Médias cdo"text" clMmV6LW5vdXMsMD7 3ias dFdXMsMD7 3ias dFdXMsMD7 3ias dFdXMsMD7 3ias dFdXMsMD7 3ias dFdXMsM9itre">Europe R58nLlbordoA4,4qMsMD7 3ias d"fi8Cee leixBRpb5"5"Biri_2,1A4,1A4,1Ay> 25, si8"n,/Ã-r5 Twsmall>?Europe R58nLlbordoA4,4qMsMD7 3ias d"fi8Cee leixBRpb5"5"Biri_28="xxi" tra 25, p,1Ly936HM6L8> .leaflet-bar{box-s4wp__ustre"fÃ-  ? 206iribs/‰93d3cur4,nime

  • ÎœáŒŽá‰ŽŃŐ”ĐŸ վւռ Ï‡Đ°Ő»ĐŸŃ…ĐŸŐż
    • ĐšŃ€Ï‰Đč ĐŒá‰źŐąÖ…ŃŐžÖ‚
    • áŒŒĐ”Ï€Ï‰Ń á‰°ĐżÖ‡Ö„ŃƒŐŒŃƒ Վοпу áŒ§Î”ŐŠŃŽŃ†ĐžŃ†ÎčŐœŃƒ
    • Î„Ń€áŒ Ń„ĐŸĐșሜተ Ń€Ő­ŐŒáŒŠŃ€ŃÎžŃ‚ÎžáŠœ
  • ÎŸŃĐ»Ń Ő­Ő±ĐŸ а
    • АрсДհатαη ĐŒáŒ‹áŒŠĐ”Ń†Đ”Ő”Ö‡ĐČĐŸ
    • Đ‘Ï…ĐŒáˆŃ‡ խλД
  • ИĐșД՟և Ï‰ÎŽŐžŃ‚ĐČĐŸ
    • Ж ŃƒĐœŐžÖ‚ ξроĐČ
    • ЊалДእ ÎčՀեщοኟα
  • ĐĄĐČу ĐłŐĄ
    • ĐšáŒ„ĐłŐžÖ‚Őœ Đ°ÎœĐ”Ö†Đ°Ń‚ŃĐŽÎ”á‰°
    • ОĐșŐžŐč áŒŠŐ©Ö…ĐŽŃ€ÎčŃ‚ĐŸŃáŒ‰ ጿ Ï†ŐžÖƒ

Quandle capitaine Marleau a dĂ©barquĂ© sur France 3, Ă  l’automne 2014, avec sa gouaille ch’ti et sa chapka, elle dĂ©tonnait singuliĂšrement dans l’univers des

Election PrĂ©sidentielle 2022dossierL’issue du scrutin prĂ©sidentiel français a Ă©tĂ© analysĂ©e avec attention par les mĂ©dias Ă©trangers. Si nombre d’entre eux soulignent le soulagement face Ă  la dĂ©faite de l’extrĂȘme droite, ils Ă©mettent des critiques Ă  l’égard du chef d’Etat.Ouf !» Ă©crit le quotidien allemand Die Welt, en français dans le texte. La presse internationale avait les yeux rivĂ©s sur la France dimanche, et la réélection d’Emmanuel Macron face Ă  l’extrĂȘme droite est accueillie pour bon nombre de mĂ©dias comme une rĂ©elle dĂ©livrance. Ouf, c’est le soupir de soulagement de la plupart des esprits modĂ©rĂ©s de France et d’Europe, note Die Welt. La France sera dĂ©sormais dirigĂ©e pendant cinq annĂ©es supplĂ©mentaires par un homme qui – malgrĂ© toutes ses faiblesses, ses hĂ©sitations et ses mauvais calculs politiques – reprĂ©sente une politique pro-europĂ©enne dĂ©mocratique et libĂ©rale, marquĂ©e par l’esprit des LumiĂšres. Rien de tout cela ne s’applique Ă  Marine Le Pen».Jouer les Ă©quilibristes»A l’inverse de 2017 pourtant, le chef d’Etat n’est plus perçu par la presse Ă©trangĂšre comme un homme politique rafraĂźchissant, porteur d’un programme rempli de promesses. Bien au contraire. Les analyses sont bien plus acides, Ă  l’image de celle du Guardian. Pendant la campagne, Macron a concĂ©dĂ© que si l’extrĂȘme droite française avait atteint son plus haut niveau historique au premier tour de la prĂ©sidentielle [
] c’est parce que lui-mĂȘme “n’avait pas rĂ©ussi Ă  calmer une certaine colĂšre”. Cette colĂšre sera certainement l’un des principaux dĂ©fis du prochain quinquennat prĂ©sidentiel», expose le quotidien britannique de centre gauche. Du cĂŽtĂ© du trĂšs conservateur Daily Telegraph, on estime que le centriste de 44 ans va devoir bien davantage jouer les Ă©quilibristes» dans une France profondĂ©ment divisĂ©e, Ă©branlĂ©e successivement par le mouvement des gilets jaunes, la pandĂ©mie et ses confinements, et la guerre en Ukraine.»C’est d’ailleurs sur ce futur mandat que le Temps a voulu titrer sa une du jour Le dĂ©fi.» Le quotidien suisse rappelle que les abstentionnistes, les partisans du Rassemblement national et les opposants qui lui ont accordĂ© leur voix pour “faire barrage” pourraient contrarier ses plans lors des lĂ©gislatives Ă  venir». Face Ă  cette situation politique complexe, El PaĂ­s livre des mots graves C’était une nuit Ă©trange. Les nuages qui couvraient le ciel nocturne de Paris semblaient contenir plus que de la vapeur. Il y avait quelque chose de sinistre dans l’air, malgrĂ© les sourires des jeunes macronistes. Macron a Ă©tĂ© réélu prĂ©sident d’un pays plein de “doutes et de divisions”, selon ses propres termes, et il n’aura pas cent jours de grĂące. En fait, pas mĂȘme un.»De son cĂŽtĂ©, la presse amĂ©ricaine souligne Ă  l’unisson qu’Emmanuel Macron est devenu le premier prĂ©sident français Ă  se faire Ă©lire pour un second mandat et ce, depuis deux dĂ©cennies. NĂ©anmoins, en dĂ©pit du score net», clair» et concluant» d’Emmanuel Macron, les mĂ©dias amĂ©ricains anticipent un nouveau quinquennat des plus difficiles. Certains Ă©voquent les manifestations qui se sont tenues entre ChĂątelet et la place de la RĂ©publique dans la foulĂ©e de l’annonce des rĂ©sultats Macron est dĂ©sormais sous pression pour unir des millions de Français qui ont votĂ© pour ses rivaux, au premier tour de l’élection, oĂč plus de 50 % des voix sont allĂ©es Ă  des candidats d’extrĂȘme droite et d’extrĂȘme gauche», analyse le Wall Street Journal. Une vision partagĂ©e par les journalistes du Washington Post, pour qui la victoire de Macron n’a certainement pas mis fin au malaise grondant qui s’est emparĂ© d’une grande partie des Ă©lecteurs français, qui voient les centres-villes s’éteindre, les usines françaises partir en Chine et un prĂ©sident [
] qui a parfois eu du mal Ă  dĂ©montrer qu’il pouvait se connecter Ă  la “France profonde”».Style de gouvernement descendant»Le titre amĂ©ricain rappelle sĂšchement qu’une part croissante de Français a votĂ© pour un programme populiste, pro-russe et anti-europĂ©en». MĂȘme son de cloche dans les pages du New York Times, oĂč Roger Cohen, chef du bureau de Paris, revient sur le quinquennat d’Emmanuel Macron, son style de gouvernance jupitĂ©rien» et une attitude parfois arrogante, qui a pu le pĂ©naliser ces cinq derniĂšres annĂ©es, et surtout ces derniĂšres semaines Les problĂšmes du PrĂ©sident ont reflĂ©tĂ© Ă  la fois sa personnalitĂ© et ses choix politiques. Son style de gouvernement descendant, trĂšs personnalisĂ©, devait davantage Ă  Bonaparte qu’à l’ouverture dĂ©mocratique qu’il avait dit vouloir apporter au systĂšme prĂ©sidentiel français.»Nos confrĂšres amĂ©ricains estiment que le rĂ©sultat d’Emmanuel Macron, en plus de tĂ©moigner d’une adhĂ©sion massive aux valeurs de l’Union europĂ©enne et de l’Otan, est particuliĂšrement bienvenu dans le contexte du conflit en Ukraine. Une victoire de Le Pen aurait provoquĂ© une onde de choc au sein de l’Otan et mis en pĂ©ril le flux d’armes françaises qui a discrĂštement Ă©tĂ© acheminĂ© vers Kyiv», pointe le Washington Post, qui craignait un bouleversement de l’ordre mondial et une redĂ©finition des alliances de la France. Le mĂȘme journal se fĂ©licite d’ailleurs de l’attachement des Français Ă  l’Europe, essentiel en temps de crise, et conclut son papier ainsi MĂȘme si Le Pen a rĂ©alisĂ© des gains importants, par rapport Ă  il y a cinq ans, les citoyens français ont tout de mĂȘme choisi, en fin de compte, un homme qui s’est enveloppĂ© dans le drapeau bleu et or de l’Union europĂ©enne.»Grande avancĂ©e de l’extrĂȘme droiteLe quotidien Al-Araby Al-Jadid, basĂ© Ă  Londres, souligne une victoire claire malgrĂ© tout». Les Français ont donc choisi de réélire un prĂ©sident centriste, libĂ©ral et pro-europĂ©en face Ă  une extrĂ©miste qui met la prĂ©fĂ©rence nationale au cƓur de son programme.» D’autres titres de diffĂ©rents pays arabes relĂšvent des failles. Macron réélu mais grande avancĂ©e de l’extrĂȘme droite», souligne en titre le quotidien panarabe Asharq al-Awsat. Avec 42 % des voix, Marine Le Pen a rĂ©alisĂ© un bond record par rapport Ă  2017», note Michel Abou Najem, le correspondant du journal Ă  quotidien algĂ©rien El Khabar consacre un article aux rĂ©actions des concurrents de Macron Ă  sa réélection», citant en premier Jean-Luc MĂ©lenchon et son appel Ă  dĂ©faire Macron aux lĂ©gislatives de juin. Le journal Ă©gyptien Al-Ahram titre Macron s’engage Ă  rĂ©pondre Ă  la colĂšre qui divise la France», en rĂ©fĂ©rence Ă  sa dĂ©claration reconnaissant que nombre des Ă©lecteurs ont votĂ© contre l’extrĂȘme droite.Macron réélu, reprendra-t-il son initiative libanaise ?» s’interroge dĂ©jĂ  dans son titre le site d’information libanais Al-Modon. L’analyste politique Mounir Rabih rappelle l’intĂ©rĂȘt exceptionnel» accordĂ© par le prĂ©sident français au Liban, citant notamment la visite surprise de Macron Ă  Beyrouth au lendemain de l’explosion dĂ©vastatrice du 4 aoĂ»t 2020 dans le port. . 693 309 626 657 13 425 423 649

la france divisĂ©e contre elle mĂȘme